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Conduite par le
sous-secrétaire d'Etat aux Affaires économiques, l'arrivée ce dimanche à Alger
d'une délégation d'hommes d'affaires américains intéressés par le marché
algérien, a été le thème traité hier avec Smaïl Chikhoune, président du Conseil
d'affaires algéro-américain. «La coopération économique et commerciale entre
l'Algérie et les USA sera au centre de la visite de cette délégation avec
laquelle nous allons explorer les différentes opportunités d'investissement,
les modalités pratiques de mise en œuvre de la zone de libre-échange et la
reprise du dialogue stratégique inauguré entre les deux pays en 2014», a-t-il
indiqué.
Relevant que le volume des échanges Algérie/Etats-Unis, «principalement dans le domaine des hydrocarbures, a chuté de 20 milliards de dollars en 2009 à 6 milliards actuellement», Smaïl Chikhoune a souligné «la volonté des deux parties de les relancer à travers la réalisation de projets d'envergure dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie des médicaments, en particulier». Expliquant que l'Algérie est «particulièrement intéressée par le secteur de l'agriculture à développer avec les Américains, il y a une semaine, une trentaine d'Algériens se trouvaient en Californie et au Texas pour s'imprégner des nouvelles technologies en matière de production de lait», a indiqué le président du Conseil d'affaires algéro-américain, ajoutant que «les discussions, déjà avancées, vont aussi porter sur la création dans les Hauts-Plateaux de plusieurs fermes spécialisées, les unes dans la production laitière, les autres dans l'élevage pour la production de viande bovine et de cultures fourragères». Mettant en exergue ce qu'il a appelé «l'atout de la stabilité politique et le potentiel avéré» de l'Algérie, «les Américains voient en notre pays une porte d'entrée, non seulement vers le marché algérien, mais aussi vers la région subsaharienne et toute l'Afrique», a encore expliqué Smaïl Chikhoune, précisant qu'«une importante firme américaine est fortement intéressée par l'implantation dans le pays d'une importante usine de fertilisants biologiques dont elle se propose, par ailleurs, d'exporter des quantités vers les pays du continent africain et le Moyen-Orient». Le président du Conseil d'affaires algéro-américain a également précisé qu'outre la réalisation d'une usine de construction de turbines à gaz, «des compagnies américaines se sont déjà grandement investies dans la construction de tracteurs à Constantine, la production de câbles électriques à Biskra ou encore dans l'industrie des médicaments». Smaïl Chikhoune a, d'autre part, fait état de «discussions avancées avec le partenaire américain dans le domaine des énergies renouvelables», citant l'exemple du contrat en négociation entre la Sonelgaz et la compagnie «Fist Solar» spécialisée dans la construction de panneaux solaires et photovoltaïques pour l'implantation d'une usine de construction de ces éléments en Algérie. Les discussions de la délégation américaine devraient, selon Smaïl Chikhoune, se traduire également par «la signature d'une feuille de route, échelonnée jusqu'à 2020 et consacrée à l'aide des USA dans les domaines de la formation, la recherche et le développement dans le domaine de la biotechnologie pour ce qui concerne, notamment, la production de médicaments de pointe». «Sur 125 milliards de dollars captés annuellement par trois pôles biotechnologiques mondiaux (Boston, Dubaï et Singapour), l'Algérie ambitionne de prendre une part de 10% de ce pactole d'ici à l'horizon 2030», a-t-il affirmé en annonçant, en conclusion, l'ouverture de liaisons aériennes directes entre l'Algérie et les USA au courant de cette année. |
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