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De nombreux
experts et chefs d'entreprises étaient présents, avant-hier, à l'Institut de la
production et du développement industriel (INPED) de Boumerdès, avec un seul
ordre du jour: le partenariat public/privé. Les intervenants des deux secteurs
ont été unanimes à dire qu'il y a nécessité de concevoir une stratégie
nationale de Développement économique, permettant des formes d'ouvertures et de
rapprochement public/privé (ORPP) qui puissent contribuer à créer une valeur
ajoutée. Selon Bachir Mazouz, éminent expert et professeur à l'Université du
Québec (Canada) «le choix d'une forme d'ORPP, appropriée à la mise en œuvre d'une
stratégie de développement nationale dépendra des enjeux identifiés, de la
qualité du cadre de gestion mis en place pour relever les défis et contenir les
risques intrinsèques aux projets et programmes issus de la cette stratégie de
développement ». Et d'ajouter « Dans un pays comme l'Algérie portant,
longtemps, l'étiquette socialiste, la légitimité de toutes les formes de
rapprochement public/privé, condition nécessaire à la cohérence des décisions
stratégiques, ne sera pas établie, uniquement sur la base de discours et de
déclarations ». Mais elle dépendra, selon cet expert, de la capacité des
gestionnaires des secteurs public et privé à mettre en place un système de
gouvernance intégrant, à la fois les valeurs institutionnelles, la nature des
enjeux, les défis de gestion et les risques inhérents à toute forme
d'ouverture, envers les opérateurs privés. Le directeur adjoint du groupe «Amor
Benamor», a présenté l'expérience du partenariat de sa société avec l'Eriad de
Corso. « Ce type de partenariat est unique en Algérie et il commence à donner
ses fruits avec le démarrage du complexe de Corso qui était à l'arrêt depuis
plus de 10 ans ». Intervenant à son tour, Mustapha Achaibou, le P-DG de
Socotyhd (membre du FCE) a évoqué les progrès réalisés par son entreprise, tout
affichant son adhésion, à toute forme de partenariat, qui aboutit à développer,
davantage, l'outil de travail. Le P-DG du groupe ?Enap' fabricant national de
peinture a insisté sur la nécessité de donner plus de flexibilité et plus
d'autonomie à l'entreprise publique pour qu'elle puisse être compétitive, sur
le marché international.
La directrice de
l'Inped, Mme Osmani, a affirmé que cette rencontre a été organisée pour
permettre de débattre d'un sujet aussi important, surtout en cette période de
crise, le renforcement des relations public/privé, susceptible de donner un
nouvel élan à la production nationale et diversifier le produit, « nous voulons
mettre à la disposition des entreprises algériennes, les derniers
développements de la recherche dans ces domaines ».