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Ali Benflis a assuré, hier, lors d'une conférence de presse, que son
nouveau parti, Talaiou El Houriyet, tiendra son congrès constitutif début juin
prochain.
« Il nous a fallu 8 mois, depuis le dépôt de notre dossier, pour que l'administration nous réponde par l'affirmatif», a indiqué l'orateur, qui affirme que «Nous avons travaillé ? et travaillé beaucoup- à nous préparer à toutes les éventualités possibles : celle du refus, du silence ou de l'acceptation de notre dossier». Benflis indiquera que les militants du parti ont élaboré un plan pour la préparation du congrès constitutif. «Installation des bureaux à l'échelle de toutes les wilayas, alors qu'en mars prochain, nous comptons terminer l'installation des représentations du parti au niveau des communes, installation d'une structure nationale qui englobera des commissions, dont celle de la préparation du congrès, puis ce sera au tour de la tenue des congrès régionaux (Est, Sud, Ouest et nord) en avril prochain, et enfin la tenue du congrès constitutif, en début de juin prochain». Le parti devra remettre tous les documents et listes nominatives des structures élues du parti au ministère de l'Intérieur pour agrément. Ali Benflis dira que son parti se réfère aux principes de la Déclaration de Novembre et notamment celui de construire «une république démocratique et sociale, dans le cadre des principes de l'islam». Benflis plaidera pour une justice qui s'exprime au nom du peuple, sans peur et sans contrainte. Il défendra les libertés d'expression, de s'opposer, d'entreprendre?. Il affirme que son parti est là pour répondre à un besoin exprimé par la population. Avant de souligner que Talaiou El Houriyet n'est pas là le temps d'une élection et puis s'en va, mais un parti qui tend à lutter pour le changement. «Nous voulons être le parti de l'alternative». Benflis, qui s'est étalé sur la crise que traverse le pays, indiquera que «l'Etat n'est même plus en mesure de parer aux multiples dangers qui nous menacent». Il affirme que les «institutions ont atteint un niveau supérieur de déliquescence et de faiblesse, dont les causes sont à chercher essentiellement dans la vacance du pouvoir, notamment de celui de la présidence de la République». Il conclura sur ce chapitre en indiquant que la «crise institutionnelle ne peut être dissociée de la crise du régime appelé à être changé». Benflis saisira l'occasion pour dire que l'opposition cherche un «changement dans la sérénité et dans le calme». Questionné sur les propos faisant état de la «nécessité de l'intervention de l'armée» pour assurer la transition démocratique, l'orateur dira que «personne dans l'opposition n'a appelé à une intervention de l'armée». «Nous avions dit qu'il faut un retour à la légitimité des institutions par des élections des assemblées élues, conformément au principe qui consacre la volonté populaire, ensuite l'élaboration d'une constitution et d'une charte qui tracent les limites à ne pas dépasser et ce n'est qu'à ce moment que le changement peut intervenir. Quant à l'institution militaire, celle ?ci aura pour rôle de veiller au bon déroulement de ce processus.» Enfin pour Benflis, la naissance de son parti va renforcer l'opposition représentée par le CNLTD, le pôle du changement ou I'ISCO (dont Benflis est membre). |
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