Des actions de
sensibilisation sont mises en œuvre par les pouvoirs publics, au profit des
fellahs, sur la nécessité de la protection de leurs terres agricoles. Dans ce
cadre, les services agricoles de la wilaya d'Aïn-Temouchent comptent encourager
la culture intensive de l'olivier autour des marais et des oueds coulants, a
indiqué notre source. A ce titre, on préconise aux agriculteurs de la wilaya de
clôturer les périmètres agricoles et/ou de faire des enceintes entre
exploitations agricoles, par des oliviers. Des actions qui ont donné de bons
résultats ailleurs. Ainsi, les premières actions de boisement de terres
agricoles proches du lac Sebkha, de curage d'oueds et de réalisation de petits
barrages ont été mises en œuvre par les services concernés. La première
opération a concerné la protection de ces terres contre les écoulements des
eaux d'oueds envasés, et où pas moins de 50 hectares en olivier et vignoble ont
été boisés. Ces arbres ont un pouvoir considérable de fixation des sols ; ils
bloquent ces écoulements, a indiqué encore notre source, ajoutant que les
risques menaçant les terres agricoles et causant des préjudices ne proviennent
pas de la Sebkha mais des oueds qui les alimentent. Les grandes crues modifient
les lits d'oueds qui vont directement envahir les forêts avoisinantes et
menacer du coup l'agriculture. Souvent envasés, certains oueds ont perdu leurs
lits. Pour faire face à cette situation, l'autre direction, celle des
ressources en eau de la wilaya de Aïn-Temouchent, a d'ailleurs lancé un projet
de réalisation d'un petit barrage à Oued-Besbes (Sidi-Boumediène). Et un peu
plus loin, à Hassasna, Tamazoura et Ghassoul, de futures retenues, dont les
études sont achevées, joueront le rôle de barrages évacuateurs, retenant le
sable et les boues. Le projet de barrage de Oued-Berkèche (13 millions de m3)
remplira la même mission.
Arbre typiquement
méditerranéen, l'olivier recèle bien des vertus. Il donne son fruit et son
huile, aux qualités culinaires et diététiques incomparables qui agrémentent la
cuisine, notamment méditerranéenne. C'est une espèce qui s'adapte aussi bien au
climat froid et humide du littoral qu'aux conditions climatiques extrêmes qui
prévalent dans les régions désertiques, souligne-t-on.