Ayant été ciblées récemment par une vaste opération de restauration ayant
nécessité de considérables apports financiers, la grande majorité des routes et
des rues du chef-lieu, à l'instar de celles des trois autres communes que
compte la daïra d'Aïn El-Turck, se sont malheureusement dégradées au fil des
jours et ce, à la faveur de la complaisance des uns et de l'indifférence des
autres.
En effet, selon le constat établi sur le terrain, les sociétés
sous-traitantes affiliées aux entreprises étatiques, qui ont effectué des
travaux en sous-sol, n'ont pas respecté les règles édictées sur le cahier des
charges, relatives à la remise en état des chaussées. Cette déplorable
incartade est à l'origine de la détérioration des chaussées, qui se sont
transformées presque en pistes carrossables, tapissées de crevasses et de
cratères et ce, avec un éventail de désagréments occasionnés à la circulation
automobile et même piétonnière. Le massacre, qui ne semble à priori pas encore
près de cesser, est vivement dénoncé par les usagers notamment, qui se
plaignent des gros dommages causés à leurs véhicules. « Le cardan de mon
véhicule s'est carrément brisé lorsque ma voiture est tombée dans une crevasse,
recouverte d'eaux pluviales, au niveau de la rue Melinette, dans la commune
d'Aïn El-Turck. Nous autres automobilistes, nous nous acquittons régulièrement
de nos droits, nous estimons donc légitiment que les responsables concernés
nous renvoient l'ascenseur. Dans le cas contraire, nous souhaitons les mesures
répressives infligées à notre encontre lors des barrages de contrôle routier si
nous ne sommes pas en règle », a fait remarquer un automobiliste demeurant dans
la localité de Bouiseville, sur le territoire de la commune d'Aïn El-Turck.
D'autres déclarations similaires encore plus lourdes de sens ont été formulées
à ce sujet par un nombre indéterminé d'usagers du réseau routier de cette région
côtière vers laquelle converge des millions d'automobilistes, notamment durant
la saison estivale. Ce déplorable phénomène des crevasses béantes sur les
chaussées, qui exposent dangereusement les automobilistes et les piétons à des
accidents, se conjugue, ironie du sort, avec des ralentisseurs hors normes
illicitement installés par des habitants et/ou des établissements privés et ce,
au su et au vu de tout un chacun. Dans certains quartiers des communes de cette
daïra, la rue est carrément bloquée en grande partie à la circulation par une
diversité d'objets hétéroclites. « Nous avons au début sollicité les
responsables concernés pour l'installation de ralentisseurs, suite à un
accident mortel qui a provoqué des troubles. Ne voyant rien venir, nous avons
décidé de mettre nous-mêmes la main à la pâte », ont déclaré en substance des
riverains de la localité d'Akid Abbès, dans ledit chef-lieu. Des témoignages
similaires ont été encore formulés par d'autres riverains abordés par le
Quotidien d'Oran à ce propos. Toujours est-il que pour tous ces faux problèmes,
qui auraient pu être raisonnablement gérés dans le temps, l'état de la chaussée
dans lesdites communes se dégrade inexorablement au fil des jours et ce, à la
faveur de l'irresponsabilité de tout un chacun.