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Le bombardement de
l'aviation égyptienne, d'un site de l'organisation terroriste dite «Etat
islamique» (EI/Daech) en Libye «n'est pas de nature à changer fondamentalement»
l'engagement des pays de la région pour un dialogue inclusif, en Libye, a
affirmé, hier le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «Je ne
crois pas que ce qui s'est passé (en Libye) soit de nature à changer,
fondamentalement, l'engagement des pays de la région, en vue d'aller vers un
dialogue inclusif, une réconciliation nationale et des institutions
représentatives, dans ce pays», a expliqué M. Lamamra lors d'une conférence de
presse conjointe avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères et
européennes, Bert Koenders, en visite de deux jours, en Algérie. «Comme vous le
savez, les gouvernements ont l'obligation d'assurer la dignité et la sécurité
de leurs ressortissants, à l'étranger. Il y a une vaste gamme de moyens pour
assurer cela et certains sont plus exceptionnels que d'autres», a fait savoir
le chef de la diplomatie algérienne. «Le gouvernement égyptien a recouru, à ce
que vous connaissez (le bombardement aérien) et il n'appartient pas à l'Algérie
d'en débattre ou de le commenter», a-t-il précisé. «Néanmoins, nous continuons
à travailler avec l'Egypte et avec d'autres parties pour transcender cette
conjoncture difficile et faire de sorte que tous les Libyens, à l'exception des
terroristes, puissent, ensemble, avancer vers la réconciliation nationale, par
le dialogue et vers cette sortie de crise à laquelle toute la communauté
appelle», a ajouté M. Lamamra.
Pour sa part, le ministre néerlandais des Affaires étrangères et européennes, Bert Koenders , a indiqué que les Pays-Bas oeuvrent à approfondir, avec l'Algérie, leurs relations. «Les Pays-Bas qui sont très attachés à leurs relations avec l'Algérie, oeuvrent à les approfondir d'autant plus qu'elles existent depuis quatre cents ans, ce qui peut donner de grands résultats sur le terrain», a indiqué M. Koenders. Qualifiant l'Algérie de «partenaire important», il a affirmé que «l'approfondissement des relations bilatérales doit toucher tous les secteurs et les domaines d'activité». En ce sens, il a indiqué que le mémorandum d'entente sur les consultations politiques, signé entre les deux pays, permet d' «intensifier» les relations bilatérales, suggérant, à ce propos, des échanges «plus fréquents» entre les deux pays. «Il est important d'intensifier le dialogue sur le terrain, les relations commerciales, l'investissement et d'autres créneaux d'échange et de coopération», a-t-il dit, soulignant la «volonté de travailler, étroitement, ensemble pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du Commerce» (OMC). M. Koenders a, également, mis l'accent sur un autre «grand dossier géostratégique», à savoir le renforcement des liens entre l'Union européenne, les Pays-Bas et l'Algérie de «manière équitable». Dans ce sillage, il a relevé la «nécessité» de coordonner les efforts, entre les deux pays, dans le domaine de la sécurité et la lutte antiterroriste, précisant qu'il s'agit de «défis à relever partout, en Europe, en Algérie et dans d'autres pays». |
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