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Dans un communiqué portant le numéro 05/2015 datant de samedi, 7
syndicats, en l'occurrence Unpef, Snapest, Snte, Cela, Snapap, Satef et Snapep,
formant l'intersyndicale du secteur de l'éducation, ont rappelé l'échec qui a
soldé la rencontre tenue jeudi dernier avec la ministre de l'Education pour la
rédaction d'un procès-verbal sanctionnant la rencontre marathon entre les deux
parties. Cet échec, selon les termes du communiqué, est dû au fait que les deux
parties ne sont pas arrivées à un accord et que par conséquent les syndicats
réitèrent leur attachement aux revendications formulées à travers le communiqué
n°2. Ces revendications portant sur la révision du statut particulier de
l'ensemble des personnels du secteur pour une meilleure justice entre les
différents corps en matière de classification et de promotion. Les 7 syndicats
tiennent également à la promotion systématique de l'ensemble du personnel du
secteur et la gestion de leur carrière professionnelle en tenant compte de
leurs diplômes et de leur expérience professionnelle. Il est question également
de la réouverture des instituts de l'éducation (ITE) pour une formation plus
appropriée du corps enseignant et de la multiplication des écoles supérieures
de l'enseignement. Les signataires du communiqué exigent l'application de
l'effet rétroactif au profit de l'ensemble des personnels qui ont bénéficié de
l'intégration, et ce à partir du 3 juin 2012, et ce conformément à la loi.
L'autre revendication porte sur l'application du passage au grade de principal
après 10 ans et formateur après 20 ans pour ceux ayant achevé leur formation
après le 3 juin 2014, mesure qui devra toucher également les professeurs
d'enseignement technique (PTLT) ainsi que tous les enseignants promus ou
intégrés depuis 2008 et 2012. La généralisation des primes et autres indemnités
au profit de l'ensemble des personnels des services financiers et des
laboratoires et la revue à la hausse de la prime de rendement à hauteur de 40%
et l'amélioration des conditions de travail des autres corps sont autant de
revendications sur lesquelles tablent les 7 syndicats formant l'intersyndicale.
L'augmentation de la rémunération des heures supplémentaires, le règlement
définitif de la question des adjoints de l'Education, la généralisation de la
prime d'excellence à tous les personnels du sud du pays et des régions des
Hauts Plateaux et des Aurès ainsi que la prime d'encadrement à tous les personnels
pédagogiques ont été également rappelés par les syndicats. En réaction à
l'échec du dialogue avec la tutelle, les syndicats ont décidé d'observer à
partir du 9 mars prochain une grève cyclique de trois jours. Les syndicats
signataires du communiqué portent l'entière responsabilité à la tutelle au cas
où ces revendications ne seront pas prises en charge.
Mme Nouria Remaoun Belghabrit avait estimé, samedi, en marge d'une rencontre avec le HCA, que la révision du statut particulier des enseignants et l'amélioration des conditions de l'enseignement sont tributaires de la stabilité du secteur. Elle a ajouté qu'il y avait «des efforts à mener là où il y a mésentente, notamment sur la question de l'engagement à signer en commun avec les syndicats sur une charte de l'éthique et de la stabilité». La ministre de l'Education a expliqué que «c'est dans cet engagement, dans une dimension de négociation aujourd'hui gagnant-gagnant qu'il faille aller», se disant ne pas perdre espoir que les syndicats grévistes continuent encore à dialoguer avec la tutelle pour trouver la solution aux problèmes du secteur. Pour la ministre, «la problématique de l'éthique et de la stabilité est une problématique majeure au niveau de l'école. Nous avons besoin pour aller plus loin ensemble de prendre un temps d'arrêt par rapport aux grèves». |
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