Une pratique des plus apparentes d'exerce, ces derniers temps, en face
des cités universitaires. Des stands de certaines marques de café, de boissons
gazeuses et de nourriture, d'importation, pour la précision, viennent y
stationner pour faire de la réclame. Le produit manufacturé est, gratuitement,
offert aux étudiants sur place, tout en leur exigeant, en retour de faire des
remarques sur son goût et sa qualité que les préposés à la distribution
consignent dans des notes. Des petits sachets de café concentré, des pâtes
alimentaires, des jus et autres produits que l'on retrouve, au bas prix, dans
les commerces. Ce travail de corps à corps, marketing primaire et visible,
ciblant une certaine frange de population de par sa condition, que l'on peut
classer parmi les démunies, permet à ces commerçants de conditionner ces
étudiants à ses marques, pas chères et peu demandées par les consommateurs
comme les pâtes précuites qu'il suffit de jeter dans l'eau chaude pour qu'elles
deviennent comestibles. Les étudiants sont, par principe, toujours en manque
d'argent et la cuisine, dans les cités, n'attire pas beaucoup de monde, c'est
pour cela que ces commerçants, pour asseoir leurs marques sur le marché,
ciblent ceux qui doivent faire dans le va-vite en matière de cuisine et les
étudiants constituent une cible de choix.