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Dans une lettre
adressée au président de la République, la société civile de In Salah demande
un moratoire pour «l'arrêt de l'exploration et de l'exploitation du gaz du
schiste en Algérie par la technique de la fracturation hydraulique». Les
signataires considèrent que les «assurances des différents émissaires et
experts» sur «l'innocuité» de cette technique ne suffisent pas, car les
«craintes des habitants de In Salah ne datent pas d'aujourd'hui», mais sont
«motivées» par «l'échec de la séquestration du CO2 dans le sous-sol». «Après
dix années de cette séquestration du CO2, une fuite de gaz a été constatée et
nous en ignorons les répercussions», affirme la lettre.
«De plus, nous croyons savoir qu'il sera effectué dans la région de Hassi-Moumen l'injection de fluides industriels pollués», ce qui risque, selon eux, de «contaminer les nappes aquifères», et rappellent à ce titre «la catastrophe écologique de Hassi Berkaoui». Les craintes des habitants de In Salah «sont justifiées par la non-maîtrise des conséquences diverses confirmées par des experts nationaux et internationaux», affirme la lettre adressée au chef de l'Etat. Sur ce point, ils soulignent que des «atteintes à l'environnement ont été constatées sur le lieu du forage AHT1-H1». La lettre rappelle aussi au président de la République ses engagements à «veiller au respect de la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement». Compte tenu de toutes ces explications, la société civile de In Salah demande à Bouteflika de «prendre une décision historique et sans appel» en faveur d'un moratoire pour «l'arrêt de l'exploration et de l'exploitation de gaz du schiste». |
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