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Grève annoncée des pharmaciens

par Abdelkrim Zerzouri

Face à la persistance du conflit qui l'oppose à la direction du commerce, aggravé ces derniers jours par « un acharnement sans précédent des inspections récurrentes et obstinées opérées dans les officines par agents du commerce (DCP) de la wilaya de Constantine », le bureau du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) annonce une grève générale d'une journée, le 11 mars 2015, reconductible par quinzaine, s'il n'est pas mis fin « aux dépassements » en question. Ainsi que l'organisation, le même jour, d'un rassemblement des pharmaciens, en blouses blanches, devant le cabinet du wali pour solliciter son intervention afin de remettre les choses dans le droit chemin. Le mouvement de protestation a été décidé à l'unanimité par les pharmaciens lors d'une assemblée générale tenue le 17 février, indique un communiqué du bureau du Snapo remis à notre rédaction le jeudi dernier. Le communiqué en question dénonce le comportement « abusif » des agents du commerce qui « s'acharnent » sur les officines pharmaceutiques, cibles de « contrôles récurrents, loin de toute réglementation en vigueur ». « On l'a dit à maintes reprises, le seul habilité à contrôler les officines pharmaceutiques reste l'inspecteur pharmacien de la direction de la santé (DSP), et libre à ce dernier de se faire accompagner lors de ses inspections des agents du commerce ou de tout organisme de contrôle. On insiste particulièrement sur l'illégalité des opérations déclenchées par les agents du commerce dans les officines, dont le domaine de compétence est du ressort de la DSP et son inspecteur pharmacien, comme le stipulent les textes réglementaires », nous a indiqué le président du bureau du Snapo à Constantine, M. Issam Boulakhras. Celui-ci souligne que « le pharmacien est le premier à veiller sur la santé du consommateur, et lorsqu'il s'agit de retrait de vente d'un quelconque lot de médicaments, les pharmacies sont informés par la DSP et l'exécution du contenu de la missive est immédiate ». Le Snapo déclare dans ce cadre avoir en main des décisions de justice qui plaident en faveur de sa revendication, en l'occurrence ne plus subir ce « harcèlement » des agents de contrôle du commerce.