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Parmi les points noirs dans la ville de Bechar, figurent El-Oued (coupant cette cité en deux) et souk «Bouhlal». Ce cours d'eau a vu les pouvoirs publics investir des sommes colossales pour les réalisations des berges et la déviation du passage du réseau d'évacuation des eaux usées, qui déversaient à l'intérieur, il y a quelque temps seulement. Et pourtant, beaucoup reste à faire encore, notamment en matière d'utilisation des eaux de crues de cet oued, une eau qui va dans la nature. Des spécialistes n'ont pas manqué de relever l'extrême importance de cet oued, au vu de son utilité et de son impact sur le développement local. En plus de sa contribution à l'extension de l'agriculture saharienne et à la mise en place d'un véritable tissu industriel dans la région, ce cours d'eau assurera le progrès pour tous si ses eaux seront bien exploitées. Selon des sources proches de la direction de l'hydraulique, il existe des projections futuristes de ce oued, et une étude à été confiée à un bureau d'études français, il y a plus d'une année. Et les autorités ont toujours fait de ce cours d'eau leur préoccupation essentielle. S'agissant du marché «Bouhlal» des fruits et légumes, ce dernier donne du fil à retordre aux responsables concernés. Ces derniers n'ont toujours pas trouvé la solution qu'il faut pour contenter tous ceux qui activent au niveau de ce souk, dont le nombre ne cesse d'augmenter au fil des jours. Les automobilistes, passants, et tous les riverains de ce souk en question sont unanimes à déplorer la situation anarchique qu'il connaît. En effet, face à la démission quasi totale des responsables concernés, et qui remonte à une année et demi, exactement depuis l'immolation au feu d'un jeune commerçant à la sauvette, à la suite d'un malentendu avec les services d'ordre, le chaos ne cesse de régner devant ce marché. Visiblement, des jeunes et moins jeunes s'accaparent le trottoir, entreposant à même le sol leurs cageots de marchandises, gênant non seulement la circulation automobile, mais aussi piétonne. Il est difficile de frayer un passage sans heurt ni bousculade avant même de pénétrer à l'intérieur de ce souk. La prolifération des déchets de légumes et fruits détériorés qui jonchent le sol, ainsi que l'accumulation de divers détritus et résidus dispersés un peu partout sur le sol et la chaussée, fait partie du quotidien pur et dur. Il est également à signaler qu'à l'intérieur de ce souk en question le désordre et la confusion constatés dans les diverses activités commerciales, marquées par des cris, des vociférations et des appels continuels des commerçants, qui étalent au sol leurs variétés de marchandises, tout en envahissant les espaces déjà réduits, réservés au piétons. Cette anarchie indescriptible ne cesse de susciter le courroux et l'indignation des habitués de ce marché qui constatent avec dépit l'absence manifeste des services concernés. Aussi, dans la ruelle mitoyenne de ce souk, menant à l'antenne de la banque centrale d'Algérie, l'accumulation des immondices et débris devant l'entrée principale de cette agence bancaire est flagrant, sans évoquer la prolifération à grande échelle de mouches et autres parasites, due aux rejets de restes d'abats jetés par des bouchers sans vergogne et peu préoccupés de la santé publique ou de la préservation de l'environnement. Selon des témoignages recueillis sur place, les services d'hygiène sont défaillants aussi et n'ont rien fait pour apporter les correctifs qu'il faut, notamment depuis le début de cet été, ont souligné nos interlocuteurs. L'autre marché couvert du centre ville est lui aussi sale et sa rentrée principale est envahie par des trabendistes de tous bords, et les responsables concernés continuent d'observer un silence radio face à ces dépassements des activistes du marché parallèle qui empoisonne cette ville et perturbe tout le circuit commercial. De l'avis de plusieurs observateurs de la scène locale, il y a une grande concentration de la population de cette wilaya au niveau du chef-lieu Bechar, et les quatre ou cinq marchés existants actuellement a travers cette ville ne suffisent plus. Il faut en rajouter d'autres, notamment dans les nouveaux quartiers, pour désengorger un peu de la pression qu'il y a sur ceux du centre ville, et permettre à ceux qui activent dans la clandestinité à souk «Bouhlal» d'avoir un local respectable dans ces nouveaux marchés. |
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