L'Algérie n'a pas de chance d'accueillir la phase finale de la CAN-2017.
L'annonce a été faite par le président du Comité olympique algérien, Mustapha
Berraf, alors qu'elle incombe au président de la FAF. Ce dernier avait fait un
forcing au sein et en dehors de la CAF pour que l'Algérie puisse accueillir la
phase finale de la prochaine édition de la CAN. Si l'Algérie n'abritera pas la
CAN-2017, l'échec est imputé à la FAF dont le président est membre des Comités
exécutifs de la CAF et de la FIFA. Autrement dit, c'est au président de la FAF
d'activer dans les coulisses et d'utiliser son «influence» pour que l'Algérie
accueille ce tournoi. Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui parlait au nom
du gouvernement, avait affirmé que le dossier de l'Algérie est colossal.
Autrement dit, il ne manquait pour la FAF qu'à gagner la bataille des
coulisses. «La Fédération algérienne de football a présenté pour la CAN-2017 un
dossier solide. L'Algérie a de fortes chances de bénéficier de la confiance des
membres du Comité exécutif de l'instance africaine», avait affirmé Tahmi en
octobre dernier. Un mois plus tard, Tahmi avait déclaré aussi : « Notre dossier
est solide et, comme je l'ai déjà dit, d'ici à 2017 l'Algérie sera en mesure
d'accueillir n'importe quel grand évènement sportif dont la Coupe d'Afrique des
nations de football ». Le président de la FAF déclarait le mois d'août dernier
que « l'Algérie est prête à remplacer la Libye dans l'organisation de la CAN
2017. Je pense que nous avons tous les moyens d'abriter un tel événement.
D'ailleurs, la dernière visite d'inspection de la CAF en Algérie a été
positive. Mais nous ne sommes pas encore là, puisque le Comité exécutif de la
CAF se penchera sur la question lors de sa prochaine réunion ». En d'autres
termes, le président de la FAF avait assuré les plus hautes autorités du pays
des chances réelles de l'Algérie d'accueillir la CAN-2017, ce qui explique les
affirmations du ministre des Sports. Aujourd'hui, c'est le président du COA qui
annonce le contraire, à savoir l'échec de l'Algérie d'accueillir la CAN-2017.
Du fait de cet échec, la presse spécialisée évoque un «différend» entre le
président de la CAF, Issa Hayatou, et le président de la FAF, Mohamed
Raouraoua, concernant la succession à la présidence de la CAF. Jusqu'à preuve
du contraire Raouraoua avait toujours déclaré qu'il ne se présentait pas à la
présidence de la CAF tant que Hayatou sera en poste. Mieux encore, des proches
de Raouraoua avaient indiqué que ce dernier ne pouvait pas se présenter à la
présidence de la CAF si Hayatou ne lui donnera pas le feu vert. C'est dire que
les deux hommes s'entendaient à merveille, à moins que les ambitions des deux
hommes aient divergé entretemps .. En somme, il serait malheureux que
l'Algérie, en tant que pays et Etat avec toutes ses institutions et sa stature
au niveau africain, soit sanctionnée à cause d'un différend plutôt personnel
entre Hayatou et Raouraoua. La couleuvre est trop grosse à avaler pour se
laisser manipuler avec autant de facilité !