Après la
conférence régionale sur la sécurité nucléaire, organisée le 22 janvier à Alger
et le 2 février à Annaba, c'est au tour de l'Ecole supérieure des douanes
d'Oran d'abriter à partir d'hier la troisième conférence au profit des cadres
de l'administration de la région ouest du pays. Une initiative louable qui
vient en application de la convention signée en 2010 entre le Commissariat à
l'énergie atomique (COMENA) et la direction générale des douanes algériennes
(DGD). Un plan d'action a été établi dans le cadre de cette convention lequel
repose essentiellement sur la formation et la sensibilisation des cadres
régionaux des douanes en mesure de donner des orientations en matière de
sécurité nucléaire et une formation spécialisée des agents et des effectifs mis
sur le terrain. Il s'agit donc, selon le premier responsable de la direction
régionale des douanes d'Oran, de former les douaniers pour la maîtrise des
équipements et des produits radioactifs, où l'échange d'information constitue
un vecteur essentiel pour la préservation de l'économie nationale et la santé
publique.
Les douaniers
opérant aux frontières ont été dotés de dosimètres, des équipements spécialisés
dans la détection des matières radioactives, a noté le responsable de
l'administration générale au niveau de la DGD, précisant que des formations
sont également assurées au profit du personnel pour une meilleure maîtrise de
ces produits. Des cours spécifiques à la sécurité nucléaire aux frontières
seront donc assurés dans toutes les écoles douanières. La DGD compte désormais
axer sur la sensibilisation et la formation afin de s'adapter aux nouvelles
exigences et faire face au danger du nucléaire. En dotant donc le douanier
d'instruments juridiques, techniques et matériels en plus d'une formation
qualifiée pour cerner le danger dans les opérations d'import et d'export,
l'administration compte développer et inculquer la maîtrise des mécanismes de
contrôle des produits radioactifs, à travers les frontières dont les produits
et équipements médicaux, utilisés dans le cadre des activités médicales
nucléaires et les équipements industriels, entre autres. Ainsi et conformément
au plan d'action élaboré entre la DGD et la COMENA, l'intervention des experts
en énergie nucléaire a permis d'expliciter les mécanismes de contrôle dont les
procédures réglementaires relatives au contrôle des équipements et produits
radioactifs, les modalités de prise en charge et l'usage des équipements utilisés
dans la réception des produits et équipements radioactifs et leur placement en
protection. Pour M. Fellouh, directeur général du centre de formation et
d'appui à la sécurité nucléaire dont l'infrastructure est en cours de
réalisation, on saura que les missions de ce centre sont tout d'abord l'analyse
des menaces et la collecte des références, le renforcement des ressources
humaines nationales et régionales avec des formations spécifiques pour les
praticiens en Algérie et pour les pays du Sahel dans le cadre de la lutte
contre le trafic des armes et des produis nucléaires. Trois conférences ont
donc sanctionné cette journée de formation et de sensibilisation lesquelles ont
été animées par des experts en énergie atomique. Celles-ci ont eu trait à la sécurité
nucléaire aux frontières, fondement, concept, contrôle et formation, une autre
sur l'infrastructure réglementaire régissant la gestion des ressources humaines
et matières radioactives et la troisième a porté sur la sûreté radiologique
dans les activités douanières. Un riche débat a clôturé cette conférence
laquelle a donné lieu à plusieurs recommandations. Une autre conférence
régionale sera organisée le 1er mars au profit des douaniers du sud du pays.