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La controverse sur
l'impact environnemental et sanitaire de l'exploitation du gaz de schiste
continue à faire couler beaucoup d'encre. Mme Dalila Boudjemâa, ministre de
l'Aménagement du territoire et de l'Environnement s'est voulue, hier,
rassurante en précisant qu'il n'y a pas d'impact négatif sur l'environnement.
Et d'affirmer que les portes de son département sont ouvertes à toute personne
souhaitant avoir plus de précisions et d'explications sur le sujet. Elle s'est
dite, même, prête d'organiser des débats sur cette question. Lors de son
passage, hier, au ?Forum d'El Moudjahid', Dalila Boudjemâa a affirmé
qu'aujourd'hui, plusieurs pays ont revu leur copie, au sujet de l'exploitation
du gaz de schiste. Elle cite, Bruxelles qui est favorable à l'exploitation du
gaz de schiste dans les pays de l'Union européenne, mais sous conditions liées
au respect de l'environnent. Elle a cité, en outre, les déclarations du
ministre de l'Energie de l'Arabie Saoudite qui a affirmé l'ambition du royaume,
de se lancer dans l'exploitation du gaz de schiste.
Dalila Boudjemâa a, également, cité la position de l'ancien président français, Nicolas Sarkozy qui s'est dit, encore une fois, favorable à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste en France. La première responsable du secteur de l'Environnement va même plus loin, dans ses déclarations, en affirmant « que la France ira, certainement, vers le gaz de schiste ». Pour la ministre, si les pays européens ont hésité à exploiter le gaz de schiste, jusqu'à maintenant, c'est parce que les gisements européens sont plus difficiles à exploiter sur le plan géologique, «alors, il faudra en tirer les conclusions » a-t-elle déclaré. Mme Boudjemâa s'est dite étonnée des déclarations des uns et des autres sur le sujet. Elle précise que la France a le nucléaire, l'Allemagne exploite le charbon, plutôt le lignite qui est beaucoup plus polluant que le charbon, « mais personnes n'en parle, chez nous, dès qu'on a entamé la phase d'exploration, nous étions les premiers à en parler ». La conférencière a précisé que l'Algérie n'a pas appliqué des études faites en France et aux Etats-Unis, « on est en train de faire nos propres études, et en train d'évaluer nos gisements », a-t-elle dit. Reprenant les déclarations du ministre de l'Energie, elle affirme, qu'on est dans la phase d'exploration et la question de l'exploitation n'est pas à l'ordre du jour, actuellement, c'est à partir de 2022 qu'elle est envisagée», a-t-elle expliqué. Du point de vue environnemental, elle précise qu'aucun investissement ne peut se faire sans une étude d'impact environnemental. LE RECYCLAGE POUR ECONOMISER DE L'ARGENT Dalila Boudjemaa a affirmé, sur un autre registre que notre pays peut économiser 300 millions d'euros par an, en développant davantage le recyclage des déchets. Elle affirme que seuls 5% des 13,5 millions de tonnes de déchets produits, annuellement, sont recyclés. Pourtant, nous avons des potentialités énormes, affirme-elle, notamment en matière de plastique et de carton. Le département de Dalila Boudjemâa table sur un taux recyclage qui devrait passer de 17% en 2014, à 40 % en 2016. TRANSPORT DES ORDURES PAR CHEMIN DE FER A ALGER La ministre de l'Environnement a relevé de nombreuses lacunes en matière de collecte des ordures, dans la capitale. Pourtant, précise-t-elle, Alger compte 7.000 camions bennes à ordures ménagères, alors que Paris, par exemple, ne dispose que de 600 seulement. Elle évoque, comme solution, un projet qui consiste à transporter les ordures de la capitale par chemin de fer « on procédera à l'installation de 3 centres de transfert pour éviter tout problème de congestion » a-t-elle précisé, en affirmant qu'un tel projet est économique, en matière de coût et sur un plan environnemental. |
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