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Le blocage persiste à l'INATAA

par A. Mallem

Selon des informations obtenues auprès de leurs collègues, une dizaine de délégués des étudiants de l'institut national de l'agriculture et des technologies agro-alimentaire (INATAA) de Constantine qui sont en grève depuis le 10 janvier dernier et qui continuaient à bloquer l'entrée de la tour administrative de l'université Mentouri de Constantine, ont comparu lundi devant le tribunal de Ziadia à la suite d'une action en référé intentée contre eux par le rectorat.

Les concernés qui ont été sommés par le juge de libérer immédiatement l'entrée de l'administration universitaire ont été condamné à une amende de 5000 dinars chacun. A la suite de quoi, les étudiants, poursuivant leur grève, se sont rabattus sur leur institut en fermant la porte d'entrée, empêchant toute entrée et sortie. Nos sources ont signalé aussi que, dans la même journée du lundi, les étudiants grévistes qui s'étaient rendus au rectorat du campus universitaire Mentouri dans l'intention de fermer encore l'accès à la tour administrative, se sont heurtés aux agents de sécurité de l'université qui ont voulu les empêcher. Et fatalement, une altercation s'en suivit. Mais les étudiants grévistes, plus nombreux, ont réussi à prendre le dessus sur les agents de sécurité de l'administration universitaire et ont continué à bloquer la tour.

Faute d'avoir pu entrer en contact avec un responsable du rectorat, nous avons contacté hier le directeur de l'Inataa, M. Boudjellal Abdelghani, qui a confirmé l'information en indiquant que les étudiants grévistes «ont fermé la tour administrative en prenant en otage le personnel administratif et en interdisant tout accès Et le rectorat a eu recours au tribunal au moyen de la procédure du référé, pour lever le blocus qui durait depuis plusieurs jours».

Et notre interlocuteur d'ajouter que les grévistes n'ont encore rien obtenu comme réponse à leurs doléances de la part du ministère de tutelle. Ils continuent toujours à exiger une rencontre conjointe avec le secrétaire général du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le directeur général de la fonction publique dans le but d'aboutir à faire íntégrer leur diplôme dans les statuts de la fonction publique, pour qu'il soit reconnu par le monde du travail. En ce qui concerne les étudiants grévistes, nous avons tenté à plusieurs reprises, hier matin, d'avoir des informations et des précisions sur le développement du mouvement de grève, malheureusement, ils nous répondent à chaque fois qu'ils étaient occupés pour le moment et qu'il faut revenir plus tard.