|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les 3 agences de voyages choisies au niveau de la wilaya de Constantine,
parmi 43 au niveau national, par l'Office Nationale de Pèlerinage et de l'Omra,
dans l'opération de l'organisation du Hadj de l'année 2015, ont entamé depuis
deux jours leurs contacts avec des hôtels à Mecca et à Médina, dans l'Arabie
Saoudite, afin de proposer 3 offres pour chacune de ces deux villes, au
consulat général algérien à Djedda, qui à son tour, dirigera des négociations
afin de faire baisser les tarifs à partir de la moyenne arithmétique des tarifs
proposés, pour arriver à un prix de référence. «L'ouverture des plis se fera en
présence des partenaires saoudiens, le prix de l'hébergement fixé pourra varier
par la suite et augmenter selon la volonté d'un pèlerin qui peut choisir un
hôtel d'une gamme supérieure, un 5 étoiles par exemple, et qui prendra en
charge, donc, la différence par rapport au prix nominal», nous a précisé
M.Brahimi Faouzi, gérant de l'agence Nouba, qui encadre cette année 250
pèlerins. Et d'ajouter que la restauration est entièrement assurée par les
saoudiens.
Signalons dans le même contexte que la volonté affichée par l'Etat, qui soutient le Hadj à travers l'aide de 40.000 DA, de se retirer progressivement de cette opération et donner plus de prérogatives aux agences, a été bien accueillie par les voyagistes. Toutefois, les grandes agences de voyages financièrement crédibles aspirent à une marge de manœuvre plus large, «On désire que le ministère nous accorde la possibilité de faire du tourisme religieux hors de notre quota habituel, chose qui nous permettrait de proposer plusieurs formules, avec des prix variés au lieu du prix unique, qui atteindra cette année les 40 millions de centimes, selon certaines sources crédibles, avec la possibilité, pourquoi pas, d'un prix inférieur à celui-ci». Et d'ajouter «cela nous donnerait également la possibilité de fixer la durée du séjour et sa localisation, selon la volonté du pèlerin, la même chose pour la restauration et voire de proposer un service VIP pour ceux qui le désirent, et qui en ont les moyens» propose-t-il. Notre interlocuteur nous fait savoir, par ailleurs, que la réservation et la location de l'hôtel se fait pour une durée qui s'étale sur deux mois, alors que réellement l'endroit n'est exploité que pendant 20 jours, et ce à cause de l'impossibilité, vu le flux colossal des 3 millions de pèlerins venus du monde entier, d'établir un programme de vols exhaustif par les saoudiens. «Les agences doivent être prêtes, à tout moment, à la fixation des dates des vols, et on vient de nous informer que nous avons jusqu'au 20 février, c'est-à-dire à peine 10 jours, pour faire nos réservations. C'est pour cela que les hôtels sont réservés constamment pour de longues durées, pour être dans la marge temporelle permise par le programme des vols». «Mon agence répond aux 6 conditions fixées par le cahier de charges établi par l'ONPO pour qu'une agence soit éligible, à savoir bénéficier d'une ancienneté dans l'activité et dans l'organisation de l'Omra, employer un minimum de 3 salariés, un nombre de personnes encadrées lors de la Omra de 2014, être affranchi de toute redevance fiscale, sauf la septième condition, qui est d'avoir une ancienneté dans l'organisation du hadj», nous déclare un chef d'agence, dont la demande a été refusée pour la cinquième fois. Il ajoutera que cette dernière condition freinera automatiquement toute agence n'ayant pas organisé cette opération auparavant. Ce chef d'agence, qui considère que l'encadrement des voyageurs est un métier qui s'apprend à travers les années et qui n'est nullement un business, estime que le ministère se doit de trouver des solutions aux agences qui se sentent mises à l'écart, ne se serait-ce qu'en leur donnant la possibilité d'être parrainées par une agence ayant de l'expérience, en encadrant 50 sur le quota des 250 pèlerins pris en charge par cette dernière. |
|