![]() ![]() ![]() ![]() En l'espace de
quelques années, seulement, la commune de Heuraoua a subi une métamorphose
totale, qui, au lieu de lui apporter des attributs positifs, devant la hisser
au rang d'agglomération moderne, l'ont, au contraire, fait régresser de manière
significative. Insécurité, dégradation des routes, manque d'infrastructures de
loisir. C'est à se demander, l'origine de toute cette délinquance qui subsiste
dans les nouvelles cités de la commune. La ville affiche, aujourd'hui, des
allures gigantesques, mais ne pourrait, aucunement, prétendre à une quelconque
homogénéité, en matière d'agencement urbain. De nouvelles cités et lotissements
ont été implantés au noyau du village, pour former au final, une agglomération
qui s'étend sur plusieurs hectares. Les quartiers que sont Maâmria 1 et 2 ,
Braïdia, Ain El Kehla, illustrent, à eux seuls, cette nouvelle donne urbaine.
Heuraoua, petite localité située entre Rouïba, et Ain Taya, Reghaia à l'ouest
et Bordj el Kiffan à l'est, est un passage obligatoire pour les estivants se
rendant vers les plages de Kaddous, Canadienne, Tarfaya et autre Surcouf. La
commune a connu, ces dernières années, un petit afflux de population, en 2009
avec l'arrivé des bénéficiaires de la première tranche d'AADL qui comptait 960
familles, vient ensuite la deuxième tranche, arrivée en février 2014 et qui
comptait 960 familles, ajoutant à cela 1.600 familles qui ont bénéficié du
logement social. Par ailleurs, le phénomène récurant d'insécurité, qui persiste
dans la commune de Heuraoua, depuis quelque temps, reste lié à la croissance
continue d'une violence globale, qui se manifeste, particulièrement, par une
délinquance sur la voie publique, vols, cambriolage, destruction et
dégradations des biens. Dans ce registre, les Chinois en charge de construire
un nouveau lycée, ne savent plus à quel saint se vouer devant le nombre
incalculables de tentatives de vols et de méchanceté gratuite. Des actes de
violence comme la dernière rixe ayant causé la mort du jeune Hichem à peine âgé
de 14 ans, font craindre le pire dans la périphérie des grandes agglomérations.
Cette situation nécessite un renforcement sécuritaire. Des habitants qui, tant
bien que mal, ont dénoncé cette insécurité. Un autre constat désolant qui fait
énormément jaser les habitants de cette petite commune qui est en train de
perdre son cachet de terre agricole au profit du béton, en plus de la
dégradation du réseau routier. Ce dernier se trouve dans un état de dégradation
tel, qu'il devient, par moments, difficile de se mouvoir. «Les routes n'ont pas
été refaites depuis des années. Les déplacements en ville sont devenus
difficiles, et quand il pleut, c'est le cauchemar, on a de la boue plein les
chaussures », nous dit-t-on, dans chaque coin de rue. L'état des routes
principales et secondaires de la ville est catastrophique, un vrai calvaire, au
quotidien, pour les automobilistes comme pour les piétons d'autant que
l'éclairage public laisse, vraiment, à désirer. Le tronçon de la route longeant
le lycée en construction entre le commissariat et la nouvelle cité des
logements sociaux est un vrai champ de patates. Les habitants de la commune,
qui affirment que leur quotidien devient «de plus en plus difficile», adressent
une énième prière aux autorités locales, leur demandant de se pencher sur le
problème de la dégradation de leurs routes, ce qui contribue à les isoler, un
peu plus. Outre les nids de poule, pour ne pas dire des cratères en nombre
incalculable, sur l'artère principale, la place du marché fait, aussi, office
de station de bus. Il y a lieu de signaler, également, la dégradation de la
route de Maamria.
Il faut, par ailleurs, ajouter le manque de structures de loisirs et noter que des lycéens qui habitent cette région, sont contraints de faire plusieurs kilomètres vers Ain Taya ou Rouïba pour rejoindre leurs classes, en attendant la construction du nouveau lycée, lancée en septembre dernier. La balle est, alors, dans le camp de l'APC. |
|