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![]() ![]() ![]() ![]() Connue comme une
«anomalie dans le développement de l'appareil génital mâle», dans sa phase
cruciale d'avant l'âge de la puberté, «l'ectopie testiculaire» prend, de plus
en plus, d'ampleur dans la wilaya de Médéa où il a été dépisté et recensé, à ce
jour, pas moins de 428 cas en milieu scolaire.
Une situation qui n'a pas laissé indifférentes les autorités locales, à travers la direction de la Santé et de la Population (DSP), qui viennent de lancer une vaste campagne de prise en charge de ces 428 cas, ciblant la frange infantile et plus précisément les enfants scolarisés. Une campagne qui consiste, également, à associer les familles ayant des enfants, aussi bien les scolarisés que ceux qui ne le sont pas encore, dont l'aide aux autorités concernées et compétentes ne peut être que bénéfique, pour un meilleur dépistage et un recensement effectif de tous les cas « d'ectopie testiculaire ». Ce qui permettra de prendre en charge tous les enfants touchés, qui bénéficieront, ainsi, des interventions chirurgicales nécessaires avant, faudrait-il le souligner, que ces derniers n'atteignent l'âge de la puberté. Ce qui leur évitera bien des complications dans leur vie future. Une campagne de prise en charge qui a débuté le 3 février et qui est caractérisée par 3 phases distinctes : d'abord le réexamen des cas recensés, ensuite la réalisation des bilans préopératoires avec avis spécialisés et, enfin, les interventions chirurgicales qui auront lieu, lors des prochaines vacances scolaires de printemps. Qu'est-ce qu'est, au juste, cette « ectopie testiculaire » ? La réponse nous est donnée par un médecin spécialiste en pédiatrie : « C'est une anomalie de position des testicules lesquels, formés dans l'abdomen, n'ont pas effectué leur descente dans les bourses. Ce qui rend, par conséquent, nécessaire une intervention chirurgicale, qui doit se faire obligatoirement avant l'âge de la puberté, pour les y abaisser. Elle peut toucher un seul testicule (80% des cas) ou les deux (20% des cas), comme elle peut toucher aussi bien les enfants prématurés (20% des cas) que ceux nés à terme, pour la simple raison que la descente des testicules dans les bourses n'a pas eu le temps de s'achever. Cette anomalie représente, ce qui est très important à savoir, un facteur de risque de cancer du testicule qui pourrait conduire à l'hypo-fertilité ou l'infertilité à l'âge adulte. En d'autres termes, cela veut dire qu'il y a un grand risque de stérilité, dans 30 à 40% des cas, quand il s'agit d'un seul testicule, et d'environ 80% quand il s'agit des deux. D'où la nécessité de l'intervention chirurgicale avant l'âge pubère. » Ainsi, étalée du 3 au 12 février, la première phase de cette vaste campagne de prise en charge des 428 cas dépistés et recensés en milieu scolaire, une véritable première, dans la wilaya de Médéa, consiste, donc, à réexaminer tous ces cas, afin de confirmer les diagnostics et poser, ainsi, les indications chirurgicales. Un réexamen de ces cas qui se fera dans 8 polycliniques, réparties à travers la wilaya de Médéa, et pour lequel 17 médecins spécialistes et 24 agents paramédicaux sont mobilisés. |
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