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Les syndicats persistent et signent : Débrayage, aujourd'hui et demain, à l'Education

par Moncef Wafi

Malgré les derniers appels à la raison de Mme Benghebrit, la ministre de l'Education nationale, l'intersyndicale, qui regroupe la quasi-totalité des syndicats du secteur (Cnapest, Snapest, Unpef, Cla, Snte, Satef et Snapap) a décidé de maintenir son appel à la grève, à partir d'aujourd'hui et pour 2 jours.  

Rappelons que les 7 syndicats de l'Education ont lancé, pour les 10 et 11 février, un appel à «une grève d'avertissement», faisant réagir la ministre qui les a reçus, individuellement. Des invitations au dialogue ont été, ainsi, adressées à chaque syndicat, conformément aux préavis de grève déposés par chacun d'entre eux, selon un communiqué du ministère de l'Education.

Une démarche imposée par le fait que le collectif des syndicats autonomes n'a pas de statut juridique pour être reçu, en tant que tel, officiellement. Les résultats de ces rencontres, assignées dans des PV, ont été rédigés, à en croire Mme Benghebrit, et devaient être récupérés, hier, par les syndicats en question. Du côté des protestataires, la détermination semble être le mot d'ordre devant l'absence de solutions concrètes à leurs revendications de la part de leur tutelle. Une plate-forme qui comprend, notamment, le dossier du statut particulier des enseignants qui semble être le nœud gordien de ce bras de fer qui s'éternise, au grand dam des parents d'élèves qui ont, de nouveau, appelé les syndicats à renoncer à leur mouvement qui intervient «à l'approche des examens de fin de trimestre», selon le communiqué de l'Association des parents d'élèves. A propos de la révision de ce fameux statut que les fonctionnaires de l'Education exigent, comme prioritaire balisé par «une feuille de route précise», la ministre a répondu, ce dimanche, au cours d'une conférence de presse, qu'il faudra, au minimum, 5 années. Tout en reconnaissant «des défaillances» dans l'actuel statut, elle a refusé de lancer ce chantier «sous la pression ou dans la précipitation, afin d'éviter l'expérience de 2012», expliquera-t-elle.

La révision du statut particulier et le régime indemnitaire, en particulier la révision du décret 12/240 relatif au statut particulier de 700.000 fonctionnaires du secteur, de la réintégration des contractuels et des suppléants, le reclassement des professeurs des lycées techniques et le droit aux postes adaptés et la révision du système éducatif, sont parmi les points soulevés par les organisations syndicales. Les syndicats dénoncent, aussi, les conditions socioprofessionnelles, considérant les augmentations obtenues ces dernières années, comme «dépassées par la cherté de la vie». Ils dénoncent, également, le décret 08-315 portant statut particulier des enseignants, jugé «injuste» à l'égard de certaines catégories des personnels de l'Education. Le recrutement est, aussi, dans le viseur syndical puisque, selon eux, le secteur privilégie, actuellement, le pré- emploi et les contrats à durée déterminée.