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Les grosses vagues générées par les fortes rafales de vent, qui se sont
manifestées au cours de la semaine dernière, ont mis à nu le grand
laisser-aller en matière d'entretien sur les kilomètres de plages jalonnant la
côte de la daïra d'Aïn El Turck.
En effet, selon le constat établi sur le terrain, un impressionnant éventail d'une variété de détritus et autres objets hétéroclites, qui ont été charriés par les vagues, tapissent désormais les grandes étendues des plages au point de recouvrir presque totalement certaines zones de sable. Le regard et l'odorat du badaud sont vivement agressés par la saleté malodorante prévalant sur les plages de cette prestigieuse côte qui naguère n'avaient rien à envier aux stations balnéaires de renommée du Vieux Continent. Ce triste constat est encore additionné aux amas d'ordures ménagères, autour desquels rôdent des chiens errants, des rats et même des sangliers, déposées par les indus occupants des abris de bateau et autres constructions illicites érigées à quelques mètres des plages, qui défigurent cette côte. Des déblais et autres déchets de matériaux de construction provenant des chantiers sont également déposés et ajoutent ainsi une touche noire supplémentaire à ce triste tableau. « Ce déplorable état de fait ne peut être en réalité que le fruit d'une certaine complaisance des uns et de l'indifférence manifeste des autres », a fait remarquer un ancien habitant du village côtier de Cap Falcon. Une promenade au bord de la mer où le sable est recouvert d'immondices puantes suscite la consternation du plus imperturbable. «C'est tout simplement une décharge à ciel ouvert. La protection et la sauvegarde de l'environnement n'existe à priori pas dans le dictionnaire de nos élus et personne ne semble s'en préoccuper», a déploré avec une pointe de dépit un riverain de la localité de Paradis Plage, qui ne reflète nullement l'image de son baptême. D'autres déclarations similaires et lourdes de sens ont été formulées par un nombre indéterminé de riverains qui sont grandement déçus par le déplorable spectacle qu'offrent ces plages. L'un d'eux a évoqué «quelques années auparavant j'aimai bien faire une petite promenade au bord de la mer en hiver lorsqu'il faisait beau, pour respirer l'air marin. L'odeur nauséabonde, qui embaume désormais l'air sur la plage, m'a depuis fait renoncer à mon habituelle balade». Au fil du temps, ces plages se sont transformées en lieux de beuverie pour des marginaux et de point de convergence où se regroupent des meutes d'animaux nuisibles à la recherche de nourriture qui y est malheureusement très abondante. La population de la localité de St Roch, située à un jet de pierre d'une zone boisée recouvrant partiellement la montagne Murdjadjo, a, à maintes reprises, signalé la présence de sangliers sur les plages et du danger qu'ils représentent. « La nuit, ils se dirigent vers la plage où ils se sont habitués de s'y rendre en sachant qu'ils trouveront de la nourriture. Leur odorat est infaillible », a ironisé un riverain de ladite localité. Ce constat, aussi malheureux soit-il, illustre parfaitement la situation de déliquescence à l'extrême de cette côte qui faisait jadis la fierté des natifs de cette partie de la wilaya d'Oran. |
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