Le ministère de l'Enseignement supérieur vient de donner son accord de
principe sur la question relative à la délivrance des diplômes de master par
l'Institut de télécommunications et des technologies de l'information et de la
communication, INTTIC, d'Oran, a-t-on appris hier de source estudiantine.
L'INTTIC d'Oran, anciennement Institut des télécommunications d'Oran (ITO) est
un établissement supérieur sous la double tutelle du ministère de la Poste et
des Technologies de l'information et de la communication et du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a toujours assuré
la formation d'ingénieurs d'Etat en télécommunications et en technologies de
l'information et de la communication en plus des formations complémentaires au
profit du secteur utilisateur. Mais depuis l'année universitaire 2011-2012,
année de l'abandon définitif de l'ancien système (système classique) en
Algérie, l'institut n'a plus le droit de délivrer des diplômes de magister.
Pour continuer à assurer la post-graduation, l'institut n'avait d'autre choix
que de basculer vers le nouveau système LMD et remplacer ses diplômes de
magister par des diplômes de master. La procédure réglementaire existe et elle
permet aux écoles de proposer le master aux étudiants ingénieurs contre un
volume horaire de cours supplémentaires de 200 heures. La procédure qui est
prévue par la loi s'avère finalement inopérante, car le ministère de l'Enseignement
supérieur considérait l'institut comme « un établissement hors de son secteur
». Ce blocage de la post-graduation à l'INTTIC, qui a eu également pour
conséquence de geler toute l'activité de recherche scientifique, a constitué
une source de tension auprès des étudiants qui s'estimaient pénalisés,
notamment une fois arrivés sur le marché du travail, par rapport aux diplômés
des autres instituts qui postulaient avec des diplômes de post-graduation.
Résultat : une grève des étudiants de 5 semaines. Mais finalement, et à l'issue
de la réunion de la Commission de la tutelle pédagogique composée de membres
représentants le ministère des Postes et le ministère de l'Enseignement
supérieur tenue au cours de la semaine écoulée, les responsables de l'INTTIC ont
reçu un accord de principe pour régler la question relative au diplôme de
master. Une décision de principe qui constitue une lueur d'espoir pour les
étudiants en attendant qu'elle soit mise en vigueur.