Après
l'abondance c'est la disette ! Qu'a-t-on fait pour l'éviter ? Le rapport RISK
MAP 2015 rapporte que l'Algérie consacrait, en 2011 et en 2012, l'équivalent de
11% de son PIB au soutien des prix de l'énergie, environ 4% à l'éducation et 6%
à la santé. Essayons de comprendre cette logique ! Le prix du gasoil en Europe
varie entre 1,08 et 1, 35 euro, en Algérie il est dans les 13,70 DA. Simple
calcul : si le prix réel du gasoil était en Algérie d'environ 140 DA/L, le
plein coûterait entre 5500 et 6000 DA. À ce prix nos routes seront forcement
moins encombrées, et il y aurait donc moins d'accidents, moins de
contrebandiers, et moins de trafic ! La pensée écologique verrait le jour,
mais, et surtout, la culture de l'assistanat disparaîtra ! Si cet argent a été
dépensé dans l'éducation, dans la santé, dans un système social juste et
durable, avec des institutions fortes et un personnel formé et capable de
s'adapter au changement.. Bref, si nous avons investi sur l'Homme, le citoyen,
l'Algérien trouvera sa paix, sera bien soigné, réfléchira sur sa condition pour
l'améliorer et n'attendrait pas son Etat ! Un Algérien qui sera jaloux pour les
valeurs républicaines, responsable de sa cité ! Un citoyen qui connaît ses droits
et ses devoirs ! Un citoyen qui paye ses impôts, qui participe à la
construction des institutions de l'Etat ! Si cet argent avait été investi dans
l'éducation, pour le futur citoyen, mais pas pour construire des écoles, vides
de substance ! Un citoyen ouvert sur le monde, un citoyen heureux de partager
son savoir avec les autres, un citoyen animé par un esprit critique, fière de
sa culture, un citoyen capable d'inscrire sa culture dans l'universel?
Mais
tout cet argent a été dépensé pour nous aider à consommer et à polluer notre
environnement et polluer notre esprit et fragiliser nos institutions ! Avec les
« si » on ne peut rien faire, seulement des souhaits et de l'espérance.