Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ordures ménagères: Les entreprises de ramassage pointées du doigt

par A. Mallem

L'Assemblée populaire communale de Constantine songe sérieusement à mettre en place un système de contrôle par GPS (Satellite) pour suivre et contrôler l'activité des camions chargés du ramassage des ordures ménagères et leur acheminement vers les décharges publiques et le centre d'enfouissement technique (CET) d'El-Haria.

Le centre de contrôle de ce système sera installé à la direction de l'assainissement et de l'hygiène de l'APC sis à la zone industrielle Palma. Rencontré hier à l'Hôtel de Ville, le vice-président de l'APC, chargé de l'assainissement et de l'hygiène, M. Djamel-Eddine Daba, auquel nous avons posé le problème du ramassage des ordures qui demeure posé avec la même acuité dans de nombreux quartiers de la ville de Constantine, et ce malgré les moyens considérables mis en œuvre, a estimé que la solution du problème réside dans la mise en place de mécanismes de contrôle du travail accompli dans ce domaine. Il ajoutera dans ce contexte qu'il est nécessaire de procéder à la réouverture de la décharge du 7éme kilomètre sur la route Constantine - Ain-Smara. Cet élu a estimé en effet que «c'est le manque de contrôle qui fait que la situation reste pratiquement la même dans ce secteur. Les différents contrôles que nous avons opérés sur le terrain nous ont révélé que ces entreprises ne travaillent en fait qu'à 60% de leurs capacités. Sur 14 camions que nous avons programmés dans un secteur, il a été souvent constaté que seuls 8 sont en activité. D'autre part, il n'y a aucun contrôle des camions de ramassage au niveau des secteurs urbains décentralisés. Ce qui laisse la porte grande ouverte à la triche et au dilettantisme». Et notre interlocuteur de lancer un véritable signal d'alerte en disant que «cette situation s'est encore aggravée» ces derniers jours avec l'arrêt complet des 39 micro-entreprises issues de l'Ansej et du Cnac dont les contrats n'ont pas été renouvelés. «C'est vraiment désolant, a-t-il déploré, car les décisions que nous avons prises en commun avec le chef de cabinet du wali, lors de la réunion du 22 janvier dernier, n'ont pas été appliquées et l'engagement du wali de soutenir financièrement les efforts de chacun, les micro-entreprises aussi bien que la commune, tarde à se concrétiser, alors que nous sommes pratiquement à 75 jours de l'ouverture de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».

Cet élu a affirmé que l'APC, qui fait face à un déficit budgétaire de 76 milliards de centimes, ne peut plus payer ces entreprises dont chacune lui coûte entre 45 et 48 millions de centimes par mois, «d'autant plus que le résultat sur le terrain est nul», a-t-il affirmé en estimant que les défaillances constatées ces dernières semaines au niveau de plusieurs quartiers de la ville sont la résultante de cette désorganisation structurelle et administrative. «La commune seule, avec ses faibles moyens, ne peut pas faire face à la situation», objectera-t-il en indiquant qu'elle ne dispose que de 24 camions de ramassage, alors que les micro-entreprises en ont 38 et le CET d'El-Haria 59. Sur un autre plan, l'adjoint maire a plaidé pour la réouverture de la décharge du 7éme kilomètre qui servira, selon son idée, de centre de transfert et de tri. Il a estimé que dans cette décharge il reste encore beaucoup d'assiettes dans lesquelles on peut décharger les ordures pendant 5 ans. A charge ensuite pour les camions semi-remorque du CET de les transférer dans ce centre auquel, selon M. Daba, le ministère de l'environnement a débloqué la somme de 140 milliards de centimes pour renouveler le matériel qui a été détruit l'été dernier.