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Affaire du bébé enlevé à Constantine : La chambre d'accusation se prononcera le 17 février

par Abdelkrim Zerzouri

Un second report, au 17 février, a été décidé hier par la chambre d'accusation près la cour de Constantine qui devait examiner l'appel du procureur contre la décision du juge d'instruction de mettre en liberté provisoire 7 accusés sur les 10 personnes inculpées dans l'affaire de l'enlèvement d'un bébé dans les nurseries de la maternité du CHU de Constantine et mis en détention à l'issue de l'enquête.

Pour rappel, dix personnes impliquées dans cette affaire qui a défrayé la chronique ont été placées en juin dernier en détention provisoire juste après la découverte du bébé chez une famille à Tamalous. Il s'agit des trois accusés principaux, non concernés par la demande de mise en liberté provisoire, à savoir le couple chez qui le bébé a été retrouvé et un coursier intermédiaire, et 7 autres qui revendiquent une requalification des charges retenues contre eux et une mise en liberté provisoire (une sage-femme, deux infirmières, deux autres coursiers, un agent de sécurité et une femme de ménage). Quatre autres personnes, des infirmières, contre lesquelles les mêmes accusations ont été retenues, ont été placées sous contrôle judiciaire. Les chefs d'accusation retenus sont « association de malfaiteurs dans l'objectif de commettre un crime, enlèvement d'un mineur, falsification de documents officiels, complicité, corruption et négligence».

Pour mémoire, les familles des 7 accusés ont organisé plusieurs sit-in à l'intérieur du CHUC, devant le tribunal de Ziadia et la cour de Constantine, pour dénoncer «le recours abusif à la détention préventive» des 7 accusés en question contre lesquels, selon eux, «on ne détient aucune preuve tangible qui les implique dans cette affaire». Pour sa part, le procureur général, qui reçut les manifestants dans son bureau, a fait valoir la légalité des procédures judiciaires ayant conduit le magistrat à refuser à deux reprises, en son âme et conscience, la demande des avocats pour la mise en liberté provisoire des accusés concernés, non sans leur promettre que pour ce qui le concerne «l'affaire sera enrôlée sitôt l'instruction du dossier clôturée».