En acceptant de
prendre à bord de son véhicule, une Renault Clio, deux «passagers» pour les
mener d'Alger vers la wilaya de Médéa, plus précisément dans la commune de
Harbil, dans la daïra de Ouamri, un jeune homme, chômeur de son état et
«taxieur clandestin» occasionnel, ne s'imaginait, nullement, que ce voyage et
cette «course» allaient être les derniers de sa vie. Une vie qui allait
connaître ainsi une fin tragique car il sera lâchement, et bestialement
assassiné de plusieurs coups de couteau qui lui seront portés par ces deux
individus, pour le simple mobile du vol de son véhicule. Un dessein qui
n'aboutira, cependant, pas du fait qu'après avoir achevé leur victime, les deux
assassins n'arriveront pas à faire redémarrer la voiture et prendront la fuite,
abandonnant ainsi son malheureux propriétaire, gisant dans une marre de sang,
tout près de son véhicule. C'est cette affaire tragique d'homicide volontaire,
avec préméditation et guet-apens dont vient de faire part, dernièrement, le
groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa.
Une affaire qui a
commencé, selon les aveux des deux assassins, à Alger où ces deux individus
demandent à leur future victime le «service» en question, moyennant une somme
de 4.000 dinars? Ce que cette dernière accepta. Arrivés dans le chef-lieu de
commune de Harbil, les deux «passagers» demandent au chauffeur de les
«rapprocher» davantage de leurs «soi-disant» domiciles, en empruntant un chemin
longeant le cimetière «Benfouza», au lieu-dit «Touahria», où le meurtre sera
commis. Et c'est à partir de la découverte macabre du cadavre du malheureux
jeune homme, à hauteur du cimetière en question, que l'enquête, menée par les
éléments de la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Harbil,
débutera. Et, l'immatriculation de la voiture aidant (aucun document officiel
ne sera trouvé ni sur le cadavre ni à l'intérieur du véhicule), suivie de
l'exploitation de tous les indices, dont les empreintes digitales laissées par
le ou les assassins, les investigations approfondies déboucheront, ainsi sur
l'identification du cadavre. Suivra, moins de vingt jours après le crime,
l'interpellation d'un premier suspect qui allait s'avérer être le principal
auteur de ce crime abominable. Niant d'abord tout lien avec le crime en
question, cet individu finira par «craquer» et «donnera» même son acolyte qui
sera interpellé et arrêté, à son tour, moins de 24 heurs plus tard. Et c'est
ainsi qu'ils passeront à des aveux complets. Présentés devant le procureur de
la République près le tribunal de Médéa, et après l'étude de leurs dossiers par
le magistrat instructeur, ces deux individus ont été écroués à l'Etablissement
de rééducation de Médéa, sous le chef d'inculpation d'homicide volontaire avec
préméditation et guet-apens.