« Des véhicules banalisés sont utilisés par le Commandement régional de
la Gendarmerie nationale (GN) de Blida pour lutter contre les accidents de la
route dont le phénomène est en hausse ces dernières années», a révélé samedi
son chef d'état-major, le colonel Taher Meghalet, cité par l'APS. «Cette
expérience, fort positive, consiste en l'utilisation par les éléments de la
Gendarmerie nationale, lors de leurs opérations sur le terrain, de véhicules et
de motos banalisés (ne comportant aucun signe distinctif de ce corps
constitué)», a expliqué le colonel Meghalet, dans un point de presse consacré
au bilan annuel des activités de ce Commandement régional de la Gendarmerie
nationale. «L'opération a été lancée, il y a deux mois, dans ces wilayas,
notamment au niveau de l'autoroute Est-Ouest et des (autres) voies rapides»,
a-t-il assuré, signalant que l'expérience sera généralisée, dans le futur, aux
wilayas de l'Est et de l'Ouest. Soulignant que le Commandement régional de la
Gendarmerie de Blida dispose de véhicules de toutes marques, il a relevé que
l'élément qui utilise la voiture banalisée «ne procède pas personnellement à
l'arrestation du chauffeur qui commet l'infraction, mais le dénonce aux
services concernés en donnant tous les détails concernant son véhicule, son
immatriculation et le type de l'infraction constatée». Le commissaire principal
et sous-directeur à la prévention routière et la circulation à la Direction
générale de la Sûreté nationale (DGSN), Ahmed Nait El-Hocine, avait indiqué en
octobre dernier, que son institution «avait mis en place un nouveau dispositif
pour la traque des chauffards, avec des véhicules banalisés sur les routes; un
dispositif qui va apporter un plus en matière de sécurité routière», selon lui.
Le représentant de la DGSN avait également déploré l'absence d'un fichier
national du permis de conduire. «Un outil qui donnerait à la police une
meilleure visibilité dans la lutte contre les accidents de la route», selon
lui, ajoutant qu'il est impératif de mettre en place ce fichier national du
permis de conduire. «C'est une condition sine qua non pour la mise en place du
permis à points; ce système de permis à points permettra de détecter les
chauffards primaires et les chauffards multirécidivistes», a estimé ce haut
responsable de la DGSN. «Il y a une insuffisance en matière de coordination
dans les efforts des différents acteurs du secteur. Le Centre national de
prévention et de la sécurité routière est chargé de mettre en œuvre cette
politique de sécurité routière, mais son statut juridique ne lui accorde pas des
moyens et des compétences requises pour mener cette politique», a, encore,
regretté le représentant de la DGSN.