|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les syndicats de l'éducation ont décidé de reprendre le chemin de la
protestation, annonçant de nouvelles grèves à partir de ce mois. Les membres de
l'intersyndicale ont déposé des préavis de grève de deux jours (le 10 et le
11), le Cnapest se démarque en optant pour un débrayage d'une journée
renouvelable à partir du 16 février.
Le ministère de l'Education nationale a vite réagi après le dépôt, hier, des préavis de grève, en invitant les syndicats protestataires à des rencontres de travail (ce lundi). Tout en qualifiant l'initiative de bonne intention du ministère de l'Education de tendre la main aux syndicats, l'intersyndicale a jugé cette invitation « hâtive ». Le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a affirmé qu'il est impossible de se rendre au ministère dès demain, car les syndicats doivent se concerter et réunir leurs bureaux nationaux, « donc, on a demandé à la tutelle de reporter cette réunion d'une journée ou deux », a-t-il souligné en précisant que « cette invitation est en fait réglementaire et impérative conformément aux procédures habituelles régissant les grèves, mais elle a été décidée dans un temps record, quelques minutes seulement après le dépôt du préavis de grève », a-t-il précisé. Sept syndicats du secteur (Cnapest, Snapest, Unpef, CLA, SNTE, Satef et Snapap) avaient déjà exprimé leur mécontentement quant aux désengagements de la tutelle par rapport aux PV des réunions déjà signés et la non-application des accords conclus. La Coordination des syndicats de l'éducation nationale (CSE) avait déjà annoncé un débrayage de deux jours qui paralysera les lycées le 10 et le 11 février du mois en cours. Donc cette décision s'est traduite hier par le dépôt des préavis de grève des syndicats membres de la coordination, à l'exception du Cnapest qui après avoir consulté sa base a opté pour une grève d'une journée renouvelable à partir du 16 février. Pourquoi cette démarcation ? Messaoud Boudiba, chargé de la communication au sein du Conseil national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), affirme que cette décision a été prise à l'issue de la session extraordinaire du conseil national regroupant les 48 wilayas les 30 et 31 janvier dernier. Il explique que la base a estimé que les revendications avec les membres de la coordination ne sont pas toutes les mêmes. Les revendications du Cnapest qui semblent plus ou moins différentes de celles de la coordination concernent l'accès des enseignants au logement, la mise à jour de la prime du Sud et l'installation d'une commission gouvernementale chargée de recenser les biens et fonds des œuvres sociales. Et de revendiquer aussi une retraite après 25 ans d'exercice. L'intersyndicale de l'éducation nationale quant à elle revendique la révision des statuts des différents corps, dans un souci d'équité et de justice en matière de reclassement, de promotion et de réintégration. Elle appelle également à revoir les statuts des corps de l'éducation nationale (décret exécutif 240/12 amendant et complétant le décret exécutif 315/08) pour veiller à l'équité entre les corps et paliers dans le reclassement, la promotion, l'intégration et les grades nouvellement créés. Les syndicats réclament aussi la promotion systématique des personnels et travailleurs du secteur de l'éducation durant leur carrière professionnelle, la récupération des instituts de technologie pour leur exploitation dans la formation spécialisée et l'élargissement du réseau national des Ecoles supérieures de l'enseignement. Parmi les revendications que le CSE compte soumettre à la tutelle, l'élargissement des primes et allocations propres aux corps de l'éducation aux personnels des services économiques et laboratoires, ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des personnels et travailleurs des corps communs et des agents de sécurité. La CSE revendique, également, une augmentation des heures supplémentaires et des heures de soutien, ainsi que le règlement définitif du dossier des auxiliaires de l'éducation. Elle exige, en outre, l'accélération de la promulgation des circulaires d'application du décret présidentiel 266/14 du 28-09-2014 amendant et complétant le décret 304/07, fixant la grille référentielle des salaires. |
|