|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
S'il en était
encore besoin, l'émission hebdomadaire «Forum de la radio» de Constantine a mis
encore en exergue, dans son édition diffusée hier en direct, le phénomène très
actuel de la valorisation des métiers de la maçonnerie et de la plomberie.
Aussi, les techniciens en la matière sont-ils très recherchés sur le marché
local non seulement par les entreprises de construction, mais aussi par les
simples citoyens. «C'est simple, a expliqué la directrice de la formation
professionnelle de la wilaya, Mme Samia Belmadjate, ces oiseaux rares,
notamment les maçons, gagnent journellement plus que les médecins». Mais,
paradoxalement, les jeunes d'aujourd'hui qui prennent la direction d'une
structure de formation professionnelle pour acquérir un métier, fuient ces
créneaux porteurs et préfèrent plutôt les métiers de l'informatique,
l'électronique, les services, etc. «Ce qui est fort regrettable,», a déploré la
directrice de la FP qui a profité de la tribune pour tirer la sonnette d'alarme
sur ce phénomène tout en proposant de mener une campagne de sensibilisation
auprès des parents des candidats pour les amener à convaincre leurs enfants qui
cherchent une formation de choisir les créneaux de la maçonnerie et de la
plomberie qui sont très recherchés par les entreprises de construction et
encore plus par les particuliers auprès desquels ils travaillent sur
rendez-vous. «Ils ont des carnets de commande assez fournis et font des
affaires en or», a-elle affirmé.
Dans le cadre de cette émission, les points négatifs et positifs du secteur de la formation professionnelle considérée dans sa mission stratégique de pourvoir le marché local de l'emploi en main-d'œuvre compétente et immédiatement opérationnelles pour éviter à nos entreprises d'avoir recours à la main-d'œuvre étrangère qui est en train de faire une percée sur le marché local, ont été discutés et débattus entre les responsables du secteur, ceux de la presse et les auditeurs. Répondant aux critiques disant que peut-être le secteur de la formation professionnelle n'est pas suffisamment équipé pour mener à bien sa mission, la directrice de wilaya de la FP a répondu que l'Etat, au contraire, n'a pas lésiné sur les moyens, «que ce soit dans le domaine des infrastructures ou dans celui des équipements». Sur ce dernier point justement, Mme Belmadjate a révélé que pour la seule wilaya de Constantine le secteur a acquis 100 équipements technologiques de formation. «Et c'est assez suffisant, a-t-elle ajouté. Certes, nos besoins ont été évalués en fonction de l'institution de la wilaya comme pôle d'excellence pour l'industrie mécanique, mais nous avons des équipements suffisants pour la formation selon les besoins de tous les autres secteurs de l'économie nationale». Abordant l'actualité brûlante, notamment celle en rapport avec la chute du prix du pétrole, la directrice de la formation professionnelle a été amenée à évoquer le secteur de l'agriculture où Constantine excelle également grâce à des pôles importants comme Ain-Abid, Hamma-Bouziane et aussi Zighoud-Youcef. Elle signale que ses structures pédagogiques forment aussi beaucoup de mains-d'œuvre qualifiées pour tous les segments de l'agriculture, et ce à travers la méthode de «la formation conventionnée» menée en collaboration avec la direction des services agricoles et la chambre d'agriculture. «Peut-être que ce genre de formation, dit-elle, n'est pas tellement apparent à cause du fait qu'il ne s'agit pas de formation résidentielle mais de formation qualifiante». Elle annonce dans la foulée qu'un institut national spécialisé dans l'agriculture sera réalisé à Aïn-Abid dans deux ans et demi au maximum. «Nous allons former aussi pour le tourisme, secteur avec lequel nous avons signé dernièrement une convention». Mme Belmadjate annoncera à la fin que ses instituts de formation ont offert aux entreprises locales, pour le compte de la session de février 2015, quelque chose comme 2110 postes dans le cadre de la formation qualifiante. |
|