L'assemblée populaire communale de Constantine a conçu un projet de décoration pour les 15 entrées des souterrains de la Brèche qu'elle vient de proposer à l'appréciation du public. «Pour ce faire, nous a expliqué hier M. Seifeddine Rihani, le maire de Constantine, nous allons proposer deux modèles de décoration aux citoyens : le premier est conçu en fer forgé, stylisé et réalisé dans des formes artistiques suivant les décorations utilisées dans la ville à des époques pas lointaines, et le second modèle est conçu en pierre noble», en annonçant que les deux modèles en question ont été exposés dans deux bouches du souterrain situées l'une à la place du 1er Novembre faisant face à l'édifice du Théâtre régional (TRC), et l'autre sur une autre sortie du tunnel qui fait face au marché Boumezzou. «Et le modèle qui aura recueilli plus d'adhésion de la part des citoyens sera retenu», a indiqué M. Rihani.

Et de poursuivre l'explication en notant que le projet en pierre pour la décoration de l'ensemble des entrées des deux tunnels du centre-ville va coûter plus de 200 millions de dinars, autrement dit 20 milliards de centimes. Le second modèle en fer forgé reviendra moins cher, selon notre interlocuteur, et il n'atteindra pas les 100 millions de dinars (10 milliards de centimes). Interrogé sur le temps que prendrait un tel projet, le P/APC a garanti que la mise en place des éléments de la décoration qui sera retenue ne dépassera pas un mois.

Profitant de l'occasion, nous avons interrogé le locataire de l'hôtel de ville sur l'aménagement intérieur des souterrains en prévision de l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe» qui débutera le mois d'avril prochain, et celui-ci a souligné que cette question ne figure pas, du moins pour le moment, dans le programme de l'APC.

«Le problème des souterrains ne se pose pas uniquement en terme d'aménagement, a-t-il rétorqué. Il faut penser aussi à la question des nombreux commerçants informels qui occupent les lieux et obstruent les passages, ainsi que toutes les entrées. Si la logique voudrait que ces marchands soient délogés et recasés ailleurs, où va-t-on les mettre ? Franchement, ce problème n'est pas facile à régler car la commune ne possède aucune alternative à leur offrir dans l'immédiat», estime le maire.

Pourtant, sans le règlement de ce dossier du commerce informel au centre-ville, l'opération de décoration projetée n'aura pas une portée significative en matière d'embellissement des lieux.