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Commentant les décisions prises lors du
dernier conseil ministériel restreint, relatives aux protestations dans le sud
du pays contre l'exploitation du gaz de schiste, l'ancien chef du gouvernement
et candidat à la présidentielle, Ali Benflis, les qualifie d' «inacceptables».
Ces décisions, affirme Benflis dans un communiqué, «révèlent avant tout la légèreté et l'improvisation inacceptables dans la gestion des affaires les plus sensibles». «Le communiqué du conseil ministériel restreint n'est significatif de rien d'autre que de l'état de dégradation avancée et dangereuse auquel est parvenu un régime politique dont l'illégitimité, la perte de crédibilité, l'inaction et le désarroi prennent de jour en jour les proportions d'une véritable menace à l'existence de l'Etat national», poursuit le document. Analysant le texte du conseil ministériel restreint, Benflis y voit de l'«incohérence» et «légèreté sans précédent» et «croit pouvoir ramener le véritable foyer de tension qu'est devenu l'ensemble du sud de notre pays et en particulier In Salah à un simple et banal malentendu». Pour Benflis, «une telle lecture» est «inquiétante» et «révèle que nos gouvernants n'ont pas pris la véritable mesure de la gravité de ce foyer de tension qu'ils ont eux-mêmes créé». Le communiqué de Ali Benflis estime que les puits de gaz de schiste forés à In Salah ne relèvent pas de l'expérimentation. «Nulle part dans le communiqué du Conseil des ministres du 23 mai 2014 ayant donné le feu vert à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, il n'est question d'expérimentation. Sans ancrage juridique, ce concept est donc dépourvu de sens et d'encadrement légal précis et connu». «Bien plus, les responsables concernés ont affirmé à plusieurs occasions que la technologie d'extraction du gaz de schiste était parfaitement maîtrisée, ce qui signifie que l'expérimentation n'a plus lieu d'être», ajoute-t-il. Concernant la décision de la «création de wilayas déléguées» dans certaines régions du Sud, Benflis estime qu'il est certain «que cette vaste région du territoire national a besoin d'une organisation administrative plus adaptée aux besoins spécifiques de son développement», mais considère que «les mesures annoncées par le gouvernement tardivement, dans la précipitation et sous une pression citoyenne devenue irrésistible, sont loin de répondre à cet objectif». Enfin, Benflis estime que «ces crises et ces tensions» sont les «conséquences inévitables de la citoyenneté méprisée, du dialogue social rompu» et «de l'autoritarisme érigés en mode de gestion de la collectivité nationale». |
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