Les étudiants de
l'institut national de l'agriculteur et des technologies agroalimentaires
(INATAA) de Constantine sont entrés dans leur troisième semaine de grève et
semblent être résolus à continuer jusqu'à ce qu'ils soient reçus par le
secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique comme ils l'exigent. Entrés en grève le 10 janvier dernier, les
1067 étudiants de l'INATAA revendiquent la reconnaissance et l'intégration de
leur diplôme dans les textes fondamentaux de la fonction publique, « pour nous
ouvrir larges les portes de l'intégration dans le secteur économique du pays à
la fin de notre cursus universitaire », nous ont expliqué des étudiants
grévistes. Les éléments d'information que nous avons pu recueillir sur cette
grève auprès de différentes sources universitaires, notamment au niveau de
l'INATAA, ont expliqué que dés la première semaine de la grève, la direction de
l'institut avait pris langue avec les grévistes pour connaître leurs
revendications et essayer de les prendre en charge, mais la satisfaction des
revendications semble hors du champ des prérogatives des responsables locaux.
Aussi, selon M. Boudjellal, directeur de l'Inataa, « un dialogue a été engagé
avec les grévistes pour arrêter ensemble la méthode à suivre afin de faire
aboutir leur dossier que nous avons élaboré sur la question et que nous avons
adressé au ministère de tutelle. Malheureusement, ils ont opté pour la
poursuite de la grève ». En outre, le directeur central des enseignements était
disposé à les recevoir, mais « les représentants des grévistes ont exigé d'être
reçus par le secrétaire général du ministère lui-même et aucun autre ». Et
d'ajouter que les choses en sont restées là et que la direction de l'Institut
fait chaque jour au ministère un compte-rendu de l'évolution de la grève. «
Pour le moment, il n'y a aucun fait nouveau », nous a déclaré hier le directeur
de l'Inataa. Rappelons que pendant tout ce temps, les grévistes de l'Inataa,
organisme rattaché à l'université des frères Mentouri, ont bloqué l'entrée de
la tour administrative de l'université par deux fois.
La première fois,
la semaine dernière et le blocage a duré deux jours, et la seconde fois dans la
matinée de dimanche dernier. Ils ont été reçus par le recteur qui leur a
expliqué que leur cas dépasse sa compétence et que l'administration de l'université
a tout fait pour communiquer leurs doléances suivies d'un dossier complet à la
tutelle, seule habilitée à intervenir auprès de la fonction publique.