Le secteur de
l'agriculture manque énormément de main-d'œuvre. Le déficit se fait ressentir
de plus en plus depuis quelques années. Les propriétaires d'exploitations
agricoles et les patrons des sociétés spécialisées dans les métiers de
l'hydraulique (qui sont aussi liées à l'agriculture) trouvent en effet du mal à
combler leurs besoins en la matière. Les agences de l'emploi (Anem) sont
contraintes d'annuler des offres d'emploi dans le secteur de l'agriculture,
faute de demandeurs. Pour combler ce déficit, la direction de la formation
professionnelle de la wilaya prévoit l'élaboration de plusieurs conventions,
notamment avec le secteur de l'agriculture et de l'industrie.
Le manque de
main-d'œuvre qualifiée dans le secteur de l'agriculture ne date pas d'hier.
Mais cette carence n'arrête pas de s'accentuer depuis quelques années au point
où la demande se fait de plus en plus criarde, notamment pendant la période
d'élagage et de greffage des arbres fruitiers, lorsque la récolte doit se faire
impérativement, et lors de la période de maturation des jeunes pousses quand il
s'agit des cultures maraîchères. Cette convention va permettre de répondre à la
forte demande exprimée par les acteurs du secteur agricole et rural, notamment
les jeunes agriculteurs. Le secteur de la formation s'engage également à
adapter sa nomenclature aux besoins du secteur agricole. D'autre part, toutes
les dispositions ont été prises par la direction de la formation
professionnelle pour le bon déroulement de la rentrée de la session du mois de
mars. Quelque 5.000 nouveaux stagiaires sont attendus pour la prochaine
rentrée, le 1 mars 2015 à Oran. La rentrée de mars 2015 représente une rentrée
complémentaire à celle de septembre et vise à renouveler les sections ayant
achevé leur cycle de formation et à offrir une opportunité pour les jeunes qui
n'ont pas eu la chance de s'inscrire en septembre afin de suivre une formation.
Pour la session de septembre dernier, l'offre de formation était de 9.510
postes pédagogiques répartis entre la formation prioritaire et la formation
alternative. Pour la session de septembre 2014, la direction de la formation et
de l'enseignement professionnels de la wilaya d'Oran a ouvert une nouvelle
spécialité par la voie de formation en cours du soir. Il s'agit de techniciens
supérieurs en hygiène et sécurité (HSE). Cette nouvelle filière est disponible
à l'institut d'Es-Sénia. Le secteur compte au total 3 instituts et 18 centres,
en plus d'un centre d'enseignement à distance, qui offrent 15.000 places
pédagogiques et 600 lits pour les internes, ainsi que 3.000 couverts pour les
demi-pensionnaires. A cela s'ajoutent 72 établissements privés d'une capacité
globale théorique de 2.000 places. Par ailleurs, le parent pauvre de la
formation professionnelle demeure l'agriculture et les quelques stagiaires
inscrits dans les centres spécialisés de Misserghine et Hassi Bounif viennent
notamment d'autres wilayas du pays. Le secteur de la formation et de l'enseignement
professionnels à Oran sera renforcé par six (6) CFPA et trois (3) instituts
nationaux spécialisés (INSFP). La livraison de ces équipements publics portera
la consistance totale du secteur local de la formation et de l'enseignement
professionnels à 23 CFPA et 6 INSFP.