Hanoune a tiré
hier à boulets rouges sur ceux qu'elle a appelés les activistes contre le gaz
de schiste et affirme que le pays est immense et regorge de richesses dont les
hydrocarbures qu'il faut exploiter.
Intervenant hier
lors d'une conférence de presse au siège national du Parti des travailleurs à
Alger, en marge d'une réunion du groupe parlementaire du PT, Louisa Hanoune
n'est pas allée avec le dos de la cuillère concernant les opposants à
l'exploitation du gaz de schiste. Pour la SG du PT, le mouvement anti- gaz de
schiste n'est autre qu'une énième manipulation politique émanant d'activistes
dont les visées sont l'affaiblissement de l'Etat national. Arguant du fait que
le financement des projets publics se fait grâce à la manne des hydrocarbures,
elle soutient qu'il n'y a pas de raison de stopper la recherche et
l'exploitation d'autre ressource énergétique fût-elle le gaz de schiste.
Hanoune indique que «nous avons financé nos projets avec l'argent du gaz et du
pétrole et «je ne vois pas pourquoi aujourd'hui on vient nous dire que
l'exploitation du gaz de schiste constituerait un danger pour l'environnement».
Elle décèle un danger dans le fait que ce mouvement «veut dicter la conduite
que doit prendre l'Etat» dans les décisions économiques intéressant la nation
toute entière. L'oratrice considère qu'il faut bel et bien continuer
l'exploration et aller vers l'exploitation dans les années qui viennent
d'autant que les réserves de gaz naturel sont en baisse et que la demande pour
la couverture des besoins des citoyens en électricité va doubler dans les 15
prochaines années (actuellement l'énergie électrique est produite à partir de
gaz naturel à hauteur de 97%). Elle reproche à certains experts leur «scénario
catastrophe» mais aussi elle n'épargne pas les partis politiques de tout bord,
«n'ayant pas défendu la souveraineté énergétique du pays, lorsque le ministre
de l'Energie et des Mines, Chakib Khalil, avait confectionné une loi qui
mettait en cause cette souveraineté sur les hydrocarbures et qui a été
approuvée par la plupart des partis se disant d'opposition autant que les parti
qui étaient au pouvoir», rappelle Hanoune. «Où étiez vous lorsque nous étions
les seuls à nous opposer à cette loi ?», s'est-elle interrogée. Hanoune ajoute
que le PT est un «parti sérieux et patriote»;«nous voulons que notre pays reste
fort et débout», dit-elle. Elle préviendra, cependant, des dangers guettant
notre souveraineté énergétique à cause des choix nationaux en la matière.
Louisa Hanoune estime que l'Algérie peut être classée parmi les premiers pays
ayant les plus grandes réserves de schiste, «alors pourquoi nous nous en priver
?». Elle assure qu'il n'y a pas de danger pour l'environnement «comme veulent
le faire croire ces opposants et d'autres charlatans». Elle assurera que
l'entreprise publique Sonatrach dispose d'une grande expérience et de capacités
reconnues pour explorer et exploiter le gaz de schiste. Elle soutiendra par
ailleurs que seulement 28% de notre territoire est exploré, soit moins du 1/3.
Hanoune qui se dit «avec et pour l'exploitation du schiste» avertit contre un
tel mouvement (celui de In Salah) non encadré et incontrôlé. «Tout les avis ont
leur place et aucun mouvement ne peut à lui seul nous imposer son choix».
Hanoune a d'autre part estimé que notre pays peut trouver d'importantes sources
de revenus avec notamment le retour aux barrières tarifaires avec l'Union
européen et la grande zone arabe de libre-échange (GZALE), d'imposer les
fortunes, de conjurer la fraude fiscale évaluée à 5000 milliards de DA ainsi
que protection de la production nationale. Hanoune se dit également favorable
au renforcement du contrôle des entreprises et n'accorde des exonérations qu'à
celles produisant des biens et créant des emplois.