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Oran s'étend de
plus en plus vers les trois points cardinaux que sont l'est, l'ouest et le sud.
De nouvelles agglomérations ont vu le jour en un laps de temps très court dans
la vie d'une cité. Et les exemples sont nombreux avec l'apparition de
véritables agglomérations périphériques, il n'y pas si longtemps, que de
simples points de chute.
Les années 90, à l'instar des grandes villes, Oran a subi un exode de population massif. Une population poussée par diverses raisons à investir la ville, où les chances de réussir sont beaucoup plus grandes. El Hassi, ce quartier, ou plus précisément Haï Benarba, est devenu, en l'espace de quelques années, un quartier des plus peuplés de la ville d'Oran. Avec la légalisation des actes de propriété des habitations, le terrain à construire est devenu aussi cher que n'importe quel autre quartier de la ville même si beaucoup reste à faire en matière de bitumage des voies de circulation et de l'assainissement en tout genre. Pour les sociologues et les plus avertis, ce quartier demeure un exemple-type de ce que sera Oran de demain et de son extension naturelle. Ce quartier est devenu un grand centre de commerce en tout genre. L'électroménager, matériel et engins agricoles, matériaux de construction, en gros ou en détail, attirent une clientèle de tous les horizons même des villes avoisinantes. Pour l'électroménager, la réputation de ce point de vente concurrence sérieusement Mohammadia, cette autre ville qui s'est spécialisée dans la vente de ce genre de produit, ou Mdina J'dida carrément. L'extension de la ligne du tram, l'ouverture de certaines antennes administratives et infrastructures socio-médicales et éducatives ont fait de cette bourgade une cité d'habitation et pas seulement de recasement comme elle le fut dans le temps. Fin des années 80 le terrain à bâtir à Chteïbo valait les 5.000 dinars le 100 m2, et 25 années plus tard, le terrain ou la maison construite vaut son pesant d'or tant les prix sont inabordables. Dans ce quartier qui s'est spécialisé dans la vente de la pièce détachée et la boiserie, le terrain à bâtir reste introuvable. Au nombre de 100.000 habitants, cette ville dans la ville a connu un développement substantiel, même toujours en retard les infrastructures, assainissement, raccordement et autres réalisations suivent ce rythme effréné de l'accroissement de la population. Oran-centre n'est plus vraiment le centre. A l'est le long du Millenium, une nouvelle ville est née avec son petit centre, ses boulevards et ses commerces, dans sa périphérie Belgaïd et ses innombrables projets d'habitation. Même au niveau des chefs-lieux de commune, des quartiers en entier naissent pour déclasser les anciens centres. L'activité se fait désormais dans la périphérie. Reste que le découpage administratif est à revoir pour donner plus de poids à ces bourgades. Une autonomie administrative à travers la création de nouveaux secteurs qui reflètent réellement le poids de la population. |
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