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Les habitants des
agglomérations et des villages de la commune de Tafraoui montent au créneau
pour dénoncer, selon leurs propos, la dégradation de leur cadre de vie. Absence
de raccordement au réseau d'assainissement et perturbation d'alimentation en
eau potable, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures ménagères,
éclairage public défectueux, routes impraticables. Tel est le quotidien des
habitants des localités de Tafraoui, Kehaïlia, Gradia El Fouaga, Gradia Ethata,
Hamou Ali, Sidi Ghalem?
La vie dans ces localités est devenue quasiment insupportable pour nombre de riverains. «Nous avons été contraints de recourir aux fosses septiques qui constituent une menace sérieuse et pour la santé des habitants et pour la stabilité du sol. Le même problème se pose pour le raccordement au réseau AEP au niveau de plusieurs endroits. Le ramassage des ordures ménagères est effectué de manière anarchique», affirment des habitants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction. Conséquence de cette situation, les ordures s'amassent à longueur de journée dans chaque coin, provoquant de graves désagréments aux riverains. Concernant le réseau routier, il est quasiment impraticable. C'est surtout par temps pluvieux qu'ils souffrent le plus. Les routes se transforment en étangs et leurs enfants ne peuvent se rendre à l'école. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour transformer toute la zone en un vrai bourbier. «Pour sortir, il faut mettre des bottes en plastique. Les automobilistes se plaignent aussi des crevasses, des trous et des nids-de-poule», dira un riverain. «Nos préoccupations ont été à maintes fois présentées aux élus qui nous ont promis de régler nos problèmes, mais à ce jour rien n'a été fait. Nos craintes ne cessent d'augmenter surtout avec ces risques d'inondation», ajoute-t-il. Durant l'été et toujours selon ces mêmes riverains, «l'air devient irrespirable et suffocant tellement il est chargé en particules de poussière, et en hiver nous pataugeons dans la boue, d'où l'urgence d'un goudronnage des différentes artères que compte la localité». «Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des habitants de la cité semble plus qu'urgente», selon le même interlocuteur. Les familles résidantes dans ces villages ne cachent pas leur colère quant à leurs conditions de vie déplorables. Autant de tares qui poussent les habitants à perdre patience. Le gaz de ville figure aussi parmi les revendications des habitants. Dans ce cadre, une étude technique relative au raccordement de la commune de Tafraoui au gaz de ville a été achevée. Selon la direction de l'énergie et des mines, les travaux seront lancés en 2015. Cette opération est très attendue par les riverains qui se plaignent de la cherté de la bonbonne de gaz butane, qui atteint des fois les 400 dinars, alors qu'ils sont contraints d'utiliser plusieurs bouteilles de gaz par mois, aussi bien pour la cuisson que pour le chauffage. On apprend aussi qu'une enveloppe budgétaire de 39 millions de dinars a été débloquée pour le réseau d'assainissement dans la localité de Soualmia. |
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