Tôt dans la
matinée d'avant-hier, une collégienne grelottant de froid sous les fortes
averses, au bord de la route reliant la petite localité de La Madrague au
village de Cap Falcon, a été, fort heureusement, prise en charge in extrémis
par un automobiliste, parent de l'un de ses camarades de classe. « Elle a frôlé
l'hypothermie. Elle a été sauvée de justesse. Son cas n'est pas isolé parmi les
collégiens et les lycéens domiciliés dans cette zone de la daïra d'Aïn El
Turck, qui sont durement confrontés à l'absence de transport assurant la
navette entre leur domicile et le lieu de leur établissement scolaire. Et dire
que cela se passe dans la capitale de l'ouest et de surcroit en 2015. C'est
impardonnable et c'est encore plus scandaleux ! » Se sont insurgé des parents
de collégiens du CEM nouveau, sis dans la localité de St Germain, sur le
territoire de la daïra d'Ain El Turck, fréquentée par cette malheureuse
collégienne, selon nos interlocuteurs, devant l'absence de transport scolaire,
cette collégienne, à l'instar de 150 autres de ses camarades dudit CEM et de
150 autres lycéens du lycée Akid Athman de Hai Bensmir, qui demeurent tous dans
le village de Cap Falcon et ses petites localités mitoyennes, à savoir La
Madrague et Les Coralès, vivent un véritable calvaire, notamment en cette
période hivernale, avec l'épineux problème de l'absence de transport pour
gagner leur établissements respectifs. Ces collégiens et ses lycéens sont ainsi
dans l'obligation de solliciter les services des taxieurs clandestins, qui
assurent la navette entre ledit village et la commune d'Aïn El Turck. Qu'il
vente, qu'il pleuve où sous un soleil de plomb, ces malheureux adolescents
poireautent souvent plus d'une heure au bord de la route avant de pouvoir
prendre un taxi, qui les transportent jusqu'à leur CEM ou leur lycée. La grande
majorité d'entre eux domiciliés dans les localités La Madrague et les Coralès,
subissent de plein fouet l'innommable en cette période de pluies et de froid.
En effet, très souvent sous de fortes averses, ils doivent parcourir une
distance de prés de trois kilomètres à pied pour se rendre au village de Cap
Falcon où ils ont plus de chance de prendre un taxi clandestin. « Je ne sais
pas comment qualifier ce grave problème. Doit-on solliciter l'intervention du
président de la République pour le résoudre ? C'est plus qu'aberrant. Nous
avons cependant pris certaines dispositions en faveur des retardataires
demeurant à Cap Falcon et ses alentours » a expliqué le directeur du CEM en
question. Selon des élus de l'APC d'Aïn El Turck contactés à ce sujet, le
manque de moyen de la commune est à l'origine de ce malheureux état de fait. «
Le seul véhicule qui était affecté pour ce besoin est en panne depuis des mois.
À l'issue des délibérations, qui se sont tenues avant la rentrée scolaire, nous
avons sollicité une aide auprès de la wilaya pour l'acquisition de minibus, qui
seront utilisés pour le transport scolaire. Aucune suite ne nous été donnée à
ce jour » ont affirmé nos interlocuteurs. Toujours est-il que les parents
d'élèves interpellent en urgence le wali pour intercéder en faveur de ces
dizaines de lycéens et de collégiens, qui s'apprêtent à se présenter aux
examens du deuxième semestre dans des conditions les plus déplorables.