La société
publique de la céramique sanitaire de Ghazaouet, qui a fait le choix du
«développement durable» récolte aujourd'hui les fruits de sa stratégie axée
particulièrement sur l'amélioration de son outil de production, ses compétences
et son savoir-faire. Sa politique de croissance qui vise à moderniser
l'ensemble du processus de fabrication, a franchi la première étape qui a
concerné la mécanisation des ateliers de façonnage. Ces derniers ont été dotés
de machines à collage sous pression modernes, pour un montant global de l'ordre
de 25 milliards de centimes. Mesure obligatoire dans une activité semblable
pour faire face à une concurrence déloyale pour Nemiche Abderrachid, le
directeur général de CERAMIG de Ghazaouet. Cette entreprise spécialisée dans la
production d'éviers de cuisine, vasques, lavabos et lave-mains, baignoires,
douches et receveurs, et sièges WC, un procédé de fabrication très innovant.
Dans ce domaine, il est essentiel d'améliorer le système et la production en
temps réel. «L'entreprise qui n'a jamais connu de déficit, depuis sa création,
consacre une part importante de son chiffre d'affaires à cette importante
opération de modernisation, explique Nemiche Abderrachid. Nous perfectionnons
constamment le processus pour assurer la pérennité de l'entreprise et par
ricochet préserver l'emploi à quelque 400 ouvriers». Et d'ajouter : «le
développement durable reste un facteur de succès pour ce genre d'activités
fortement innovantes. Il est fondamental de se positionner sur le marché local
avec un produit de meilleur qualité et à un prix compétitif. Pour ce faire,
l'automatisation de l'outil de production est nécessaire. C'est même un passage
incontournable pour l'avenir de notre entreprise. Cette transition vise
l'augmentation de la production à moindre coût pour maintenir un prix
concurrentiel nous permettant de s'imposer sur le marché national et
éventuellement ouvrir des perspectives à l'export. Selon le directeur technique
des ateliers de CERAMIG, M Zerouali Fethi : « La seconde étape concernera
l'atelier de cuisson. La modernisation de cet atelier consiste en l'acquisition
d'un four nouvelle génération pouvant absorber l'ensemble de la production
journalière future soit 3 000 pièces/jours avec une moindre consommation
énergétique. Le coût de cet investissement avoisine les 25 milliards de
centimes. Dans cette perspective et dans le cadre de sa mise à niveau,
l'entreprise se donne des moyens énormes pour exécuter son plan
d'investissement qui s'étale jusqu'en 2017 et qui vise la réhabilitation, la
modernisation et l'extension de l'entreprise afin d'accroitre sa production.
D'ici la fin du processus de modernisation l'entreprise aura injecté quelque
360 milliards de centimes pour sa mise à niveau». Pour certains travailleurs
notamment ceux qui n'ont aucune qualification, qui n'ont pas manqué d'exprimer
leur inquiétude quant au maintien de leur emploi, le directeur de CERAMIG
Nemiche Abderrachid, souligne : «la robotisation ne signifie pas suppression de
postes d'emploi, d'autant plus que la préservation des postes de travail et la
création de nouveaux demeure l'un des objectifs principaux de l'entreprise.
D'ailleurs, nous comptons recruter, d'ici la fin du processus, une cinquantaine
de travailleurs», rassure-t-il. Et de conclure : «la robotisation ne signifie
pas suppression de postes d'emploi, d'autant plus que la préservation des
postes de travail et la création de nouveaux demeure l'un des objectifs
principaux de l'entreprise. Nous allons passer de 400 000 pièces par an, à 800
000 pièces en mettant notamment sur le marché un produit de meilleure qualité
avec le maintien du prix si non à moindre coût, un produit en mesure de
concurrencer les produits de l'importation qui proviennent de l'Egypte, de
l'Inde et de la Chine». Pour ce gestionnaire, pur produit de cette entreprise,
qui a décroché le prix national de la qualité attribué par le ministère de
l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, qui récompense
chaque année la meilleure entreprise algérienne en termes de normes, de
compétitivité et de gestion.
«La valeur ajoutée
peut et doit être produite sur le territoire national ! Les entreprises
algériennes ont tous les atouts pour se développer en mettant au point leurs
produits et processus industriels très compétitifs. Elles peuvent séduire
également hors de nos frontières !».