Inauguré par le
ministre de la Santé l'année dernière lors de sa visite à Bechar, le centre de
désintoxication et de prise en charge des drogués est toujours à la recherche
de patients. Selon le directeur de cet établissement hospitalier, le déficit en
communication, fait que beaucoup de jeunes toxicomanes et leurs parents
ignorent l'existence de cette structure hospitalière spécialisée, qui est déjà
opérationnelle et reçoit de moins en moins de malades pour des consultations et
soins. Ce centre qui a pour mission la prise en charge des malades ayant une
accoutumance des drogues, dispose d'un matériel d'appareillage et de
laboratoire flambant neuf, ainsi que d'un encadrement spécialisé. Il procède
même à des consultations externes. Selon un psychologue de cet établissement,
le nombre des toxicomanes qui arpentent les rues à travers la ville et sans
cesse important, mais cette pathologie est considérée comme étant toujours un
sujet tabou à cause du poids socioculturel, et rare sont les gens qui veulent
se déclarer atteints de cette maladie, et décident de venir se faire soigner.
Mais face à l'absence de campagne d'information et de sensibilisation pour
attirer le maximum de patients à venir vers cet établissement pour se faire
soigner , fait que ces personnes concernées demeurent toujours en errance dans
la rue. Toutefois, le ravage que font les drogues et les psychotropes dans les
milieux des jeunes dans cette wilaya frontalière est terrible, compte tenu des
quantités énormes de ces poisons, qui transitent par nos frontières avec le
royaume du Maroc, réputé grand producteur de kif traité et de hachich. En dépit
des efforts déployés par les brigades de lutte contre les drogues stupéfiants,
ce phénomène ne cesse de prendre des proportions alarmantes.