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La
contractualisation de l'acte médical, dont l'échéance d'application a été,
longtemps, repoussée, commence à se faire par petites touches successives,
selon une priorité thérapeutique prédéfinie. Après l'adoption, au mois de
décembre dernier, d'un décret exécutif, définissant la convention-type entre la
Sécurité sociale et les centres d'hémodialyse, un autre décret exécutif, fixant
la convention-type conclue, entre les organismes de Sécurité sociale et les
établissements hospitaliers privés autorisés à assurer des activités
médicochirurgicales cardiaques et cardio-vasculaires, vient de paraître sur le
Journal Officiel, du 28 décembre 2014. Cette contractualisation des activités
médicochirurgicales et cardiovasculaires qui intervient suite à un rapport du
ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, tout comme cela a
été le cas pour le premier décret indiqué, devrait, d'une part, satisfaire les
patients qui déboursaient des sommes faramineuses chez les privés, avec
remboursement ?minima' par les soins de la Sécurité sociale, et permettrait,
d'autre part, de freiner les dépenses pour des soins à l'étranger, où se
déplacent les malades, avec prise en charge, pour se soigner. Dans ce cadre, il
est, clairement, préconisé par les termes du décret en question que
l'établissement hospitalier privé s'engage à « utiliser le système ?Chifa'»,
pour les actes médicaux qu'il dispense aux assurés sociaux et à leurs
ayants-droit, conformément aux dispositions législatives et réglementaires, en
vigueur et à la convention, en respectant les conditions générales
d'utilisation et les procédures afférentes, telles que décrites dans le
document qui lui est remis, en même temps que la clé électronique de la
structure de soins et du logiciel d'utilisation de la carte ?Chifa'. Chose qui
oblige le privé de « disposer d'un équipement informatique adapté », avec
connexion Internet et d'un ou de plusieurs lecteurs de carte ?Chifa'. Et, bien
évidemment, il est exigé que les activités médicochirurgicales cardiaques et
cardio-vasculaires de l'établissement hospitalier privé d'accueil doivent être
assurées, sous la responsabilité d'un médecin spécialiste en cardiologie ou en
chirurgie cardiaque, exerçant à plein temps, ainsi que d'un personnel
paramédical ayant des compétences requises dans le domaine d'activité de la
chirurgie cardiaque, de la cardiologie, du vasculaire et de la réanimation.
Désormais, pour bénéficier des dispositions de la présente convention, l'assuré social est tenu d'introduire auprès de l'établissement hospitalier privé de son choix, une demande de prise en charge, pour lui-même ou pour son ayant-droit, comportant notamment la prescription médicale du médecin traitant spécialiste en cardiologie ou en chirurgie cardiaque et vasculaire, un dossier médical complet avec les bilans cliniques et para-cliniques, sous pli confidentiel, à l'attention du directeur médical de l'établissement hospitalier privé. Et, il est clairement souligné que « l'assuré social et ses ayants- droit ne doivent verser aucun montant à l'établissement hospitalier privé ». Plus important encore, le décret exécutif, en question, engage l'établissement hospitalier privé à «élaborer et à mettre en œuvre avec l'organisme de Sécurité sociale, dans le cadre des relations contractuelles prévues par la présente convention, un programme de formation multiforme des praticiens médicaux spécialistes, exerçant au sein des structures sanitaires de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, notamment, à l'occasion de l'intervention des équipes, hautement, spécialisées de l'établissement hospitalier privé ». En attendant la signature d'autres conventions qui allègeraient d'autres malades, dans le domaine ophtalmologique et les malades du cancer, en particulier, d'autant que des privés ont investi, depuis peu, le créneau de la radiothérapie et qui facturent à des prix inabordables les séances pour les malades. |
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