Evaluer les
techniques d'intervention et redynamiser le Centre régional des opérations de
sauvetage et de secours CROSS, dans la conduite des opérations médicales, a
été, dimanche, au centre d'une opération de simulation, organisée au large
d'Oran. Cette opération baptisée ?Medivac évacuation' s'inscrit dans le cadre
du plan de coopération signé entre les gardes-côtes et l'Entreprise nationale
du Transport maritime des voyageurs ENTMV. Il était 14h10, lorsque le
commandant de bord du bateau ?El Djazair' est avisé qu'un mécanicien de la
salle des machines est gravement blessé et nécessite une évacuation d'urgence
vers l'hôpital. Le navire, avec à son bord, plus de 500 passagers, positionné à
14 miles, au nord-est du port d'Oran, ne peut rebrousser chemin et doit
continuer sa traversée, à destination de Marseille. Face à cette situation, un
signal d'urgence est transmis, par le commandant du bord, au Centre national des
opérations de sauvetage et de secours CNOSS, à Alger. C'est, en effet, la
première étape de ce scénario qui a été scindé en quatre phases. Dans cet
appel, toutes les informations telles : le positionnement du car-ferry, le
nombre de passagers et autres détails sont transmis. L'information est
transmise, par la suite, au Centre régional (CROSS). Dans cette deuxième étape,
les unités des Forces navales de la façade maritime ouest ont déjà mobilisé
leurs effectifs et moyens pour intervenir, au lieu du positionnement du bateau,
en question. Un hélicoptère SAR est envoyé, directement de la base aérienne de
Bousfer, vers le lieu de l'incident. Les unités d'intervention se placent en
verticale du car-ferry et débutent l'opération de l'hélitreuillage du blessé et
son transfert à l'hôpital. Aux environs de 15h30, l'opération d'évacuation du
blessé, au large d'Oran, est achevée et le mécanicien évacué vers les
structures hospitalières. Les forces navales ont mobilisé pour l'occasion un
hélicoptère SAR, et des effectifs spécialisés dans le domaine. Une enquête a
été ouverte par l'Administration de la Station maritime des Forces navales afin
de connaître les circonstances exactes de cet accident. Les enquêteurs doivent,
donc, déterminer s'il s'agit d'un simple accident ou d'un autre incident à
déterminer. Toutes les zones d'ombre seront levées dans cette affaire. C'est la
quatrième étape du scénario, élaboré pour cette simulation, qui a duré 80
minutes et qui a nécessité un hélicoptère et un car-ferry.
L'objectif ciblé,
à travers cette opération, est de consolider l'expérience acquise dans le
domaine des évacuations médicales en mer, d'évaluer l'état de préparation des
interventions, des délais et surtout des moyens techniques mis en place. Il
s'agit, également, d'évaluer le perfectionnement des procédures de
communication et d'information, à travers la coordination, entre tous les
acteurs agissant au niveau du bateau et de l'hélicoptère, en utilisant le
langage maritime. Notons, par ailleurs, que cette opération s'inscrit dans le
cadre de la ?Convention de Hambourg' précisément son article 7 qui stipule que
chaque bateau doit avoir un plan d'évacuation.