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La manifestation
contre l'exploitation de gaz de schiste n'a pas mobilisé grand monde, hier à
Alger, alors que les agents de l'ordre avaient pour consigne «d'embarquer» ceux
qui se présentaient au rassemblement.
Se voulant comme une continuité des manifestations organisées dans le sud du pays, notamment à Ain Salah, Tamanrasset et Ouargla, pour exiger la non exploitation du gaz de schiste qui serait d'un grand danger sur l'environnement et sur la santé de la population de ces régions, le mouvement peine à s'organiser, ici, à Alger. Les manifestants contre l'exploitation du gaz de schiste n'ont pu organiser leur regroupement prés de la Grande Poste, au centre d'Alger prévu, hier, samedi à 13h, les agents de l'ordre ayant investi les lieux bien avant l'heure du rendez-vous. Les manifestants n'ont même pas eu le temps de se regrouper car les agents anti-émeutes et les nombreux policiers en civil embarquaient toute personne présente sur le lieu. Plus d'une dizaine de personnes ont été interpellées, en dépit de la résistance de certaines d'entre elles et embarquées dans un camion de transport de troupe, en stationnement, à quelques mètres du lieu du rassemblement. Sur les lieux où devait se tenir cette manifestation, les policiers veillaient au grain et tout regroupement de plus de 3 personnes est vite démantelé et les concernés invités, un peu nerveusement par les policiers, à circuler et à quitter les lieux. Aux environs de 14h30, ce sont d'autres manifestants arrivés fraîchement sur les lieux qui sont également interpellés alors qu'ils scandaient « Non au gaz de schiste en Algérie ». En tout une vingtaine de manifestants ont été conduits par camion au commissariat central d'Alger. Par ailleurs, des dizaines de citoyens ont observé, hier, samedi un sit-in pacifique dans la ville de Laghouat pour exprimer leur rejet de l'exploitation du gaz de schiste, alors qu'à In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, le mouvement de protestation se poursuit toujours, ont constaté des journalistes de l'APS. Les protestataires, dont des étudiants issus de wilayas du grand sud algérien, ont hissé des banderoles pour affirmer leur opposition à l'exploitation de cette énergie dans le sud du pays et sur lesquelles était écrit notamment : « Non au gaz de schiste » et « Non à la contamination des eaux, au Sud ». Les protestataires qui ont réclamé, par ailleurs, l'accélération des travaux de projets de développement dans la wilaya de Laghouat, se sont dispersés, dans le calme. A In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, le mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste s'est poursuivi samedi. Une marche pacifique a été organisée par des citoyens pour annoncer leur contestation au projet, au moment où d'autres protestataires maintiennent leur sit-in pacifique devant le siège de la daïra. |
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