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Plusieurs actions
de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste ont eu lieu jeudi dans
certaines villes du sud du pays. Lancé depuis quelques jours, le mouvement de
protestation à Tamanrasset s'est poursuivi jeudi par une imposante marche, à
laquelle ont participé aussi bien des habitants de la ville, mais également des
collégiens, lycéens et étudiants, qui ont emprunté, depuis le centre
universitaire Hadj Moussa Akhamoukh, les grandes artères de la ville, scandant
des slogans rejetant l'exploitation du gaz du schiste dans la région, avant
d'observer un sit-in devant le siège de la wilaya. Ce mouvement de protestation
qui a paralysé l'activité commerciale, avec la fermeture des locaux commerciaux
sur les grandes artères de la ville, a donné lieu également à un rassemblement
de protestataires au niveau du carrefour du quartier Tahaggart où ont été
hissées des banderoles appelant à la suspension du projet d'exploitation du gaz
de schiste dans la région d'In-Salah.
A In-Salah, les protestataires poursuivent leur mouvement en se rassemblant devant le siège de la daïra pour manifester leur «refus de l'exploitation du gaz du schiste dans la région». Des centaines de citoyens sont également sortis jeudi à Ouargla pour appeler à «l'intervention des pouvoirs publics pour la suspension du projet de gaz de schiste» dans le sud du pays. Les protestataires ont entamé leur action de protestation par un rassemblement à la place Souk El-Hadjar, arborant des banderoles sur lesquelles étaient écrits notamment «Non à l'exploitation du gaz de schiste» et «Nous sommes In-Salah», avant de marcher jusqu'au siège de la direction des mines de la wilaya. Dans la ville de Djanet, wilaya d'Illizi, des citoyens ont, lors d'un sit-in devant la salle de cinéma Tassili, scandé des slogans rejetant le projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région d'In-Salah, avant de poursuivre leur mouvement par une marche à travers l'artère principale de la ville. SOFIANE DJILALI A IN-SALAH La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), réunie jeudi au siège du parti Nahda, affirme soutenir le mouvement des citoyens du sud du pays qui refusent l'exploitation du gaz de schiste. Dans un communiqué rendu public hier, la CLTD « salue les habitants du sud algérien et leur prise de conscience contre les dangers de l'exploitation du gaz du schiste » et l'intérêt qu'ils portent « pour les générations actuelles et futures ». La CLTD soutient les revendications des citoyens du sud de l'Algérie qui réclament la cessation immédiate des forages, considérant que « même à titre expérimental », les activités liées au gaz de schiste comportent des dangers environnementaux, notamment pour les eaux souterraines. La Coordination, qui cite des « études internationales qui montrent les dangers de l'exploitation du gaz de schiste », estime aussi que les forages expérimentaux en cours à In-Salah ont été menés « sans aucune étude spécifique à la région, ni la réunion du Conseil national de l'énergie ». Par ailleurs, le président de Jil Jadid, membre de la CLTD, le Dr Djilali, était annoncé hier à In-Salah « accompagné d'une délégation du Secrétariat national » du parti. « Après la prière du vendredi, les représentants de «Jil Jadid» s'associeront à la population de la région pour dénoncer l'exploitation du gaz de schiste », affirme un responsable du parti. Sofiane Djilali sera aujourd'hui à Adrar, selon la même source. A noter aussi qu'un rassemblement contre le gaz de schiste se tiendra ce matin devant le consulat d'Algérie à Paris. |
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