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Départ hier matin
du convoi transportant 107 réfugiés de nationalité nigérienne, parmi eux, on
recense 50 enfants, regroupés depuis quelques jours dans un centre d'accueil au
niveau de la commune d'El Khroub, dans la wilaya de Constantine.
Le long voyage, par route, les mènera vers le centre de transit de la Tamanrasset, où seront effectuées les dernières formalités pour leur rapatriement vers leur pays d'origine. C'est la fin d'une longue migration vers le nord de ces familles, constituées essentiellement de femmes et d'enfants. Déjà, depuis quelques jours, on ne les voit plus dans les lieux, au bord des routes et sur les places publiques, qu'ils ont pris l'habitude de squatter. C'est que leur nombre a considérablement diminué depuis le rapatriement ces derniers temps de leurs compatriotes qui vivaient à Ferdjioua (Mila), mais depuis les dernières intempéries, on ne voit plus de réfugiés au bord de la route, avec leurs petites assiettes tendus aux automobilistes, ou assis en famille au bord de trottoirs du centre-ville. On parle d'un durcissement des conditions de déplacements des réfugiés regroupés au niveau du centre de la commune d'El Khroub, voire d'une surveillance étroite mise en place depuis que l'on a commencé à enregistrer des cas de fuite parmi les réfugiés. Certaines sources parlent d'une évasion collective de 64 réfugiés, qui se sont évaporés dans la nature malgré les recherches intenses engagées pour retrouver leurs traces. La veille même du départ de ce convoi, il était question du rapatriement de 110 Nigériens, selon une source officielle de la wilaya, mais hier au petit matin, ils n'étaient que 107 à prendre place dans les bus mis à leur disposition. Les réfugiés nigériens, tout comme les Maliens, qui se sont installés à Constantine depuis plus d'une année, ont apprécié le sentiment de compassion et la solidarité manifestée envers eux par les citoyens et les organismes étatiques, et ne se résignent pas facilement à quitter les lieux. « L'Algérie, c'est bien », répétait hier, avec le sourire, les migrants avant leur départ vers Tamanrasset. Mais, le cap de l'opération engagée en commun accord avec les autorités nigériennes est maintenu, jusqu'au rapatriement de tous les réfugiés concernés. Pour ce qui est des conditions matérielles entourant l'organisation de l'opération de rapatriement, tous les moyens ont été mis en place pour assurer le meilleur confort et toute la sécurité lors du voyage des déplacés. Quatre bus et trois camions ont été mis, hier, à la disposition des 107 réfugiés à rapatrier, ainsi qu'un dispositif d'accompagnement constitué de gendarmes, de policiers, d'un médecin, d'équipes de la protection civile et de bénévoles du croissant rouge algérien. Selon des sources de la wilaya, qui a parrainé l'opération de rapatriement, ses services ont procédé ces deux derniers jours à l'identification des déplacés, avec établissement de carnets de santé et de fiches de renseignement. « Les documents ainsi confectionnés sont confiés au chef de convoi, qui doit les remettre pour sa part au chef de centre de transit à son arrivée à Tamanrasset », nous a-t-on indiqués dans ce sillage. Une centaine de déplacés de nationalité nigérienne ont été installés, à El Khroub, dans un centre d'accueil provisoire. L'Assemblée populaire communale (APC), qui s'est chargée de l'opération en question, a précisé qu'il s'agit avant tout d'une opération humanitaire destinée à offrir l'accueil et des repas chauds à ces personnes vivant de mendicité et torturés par la faim et le froid glacial des derniers jours de l'année 2014. En sus, donc, de repas chauds offert par des bienfaiteurs et les services sociaux de la mairie. Des lits de camp, des couvertures et des draps ont été mis à la disposition de ces déplacés avant leur rapatriement, hier, vers leur pays d'origine. |
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