Le feu de la
«fitna» n'est toujours pas éteint à Ghardaïa, malgré la présence en grand
nombre des forces de l'ordre. En effet, deux hommes septuagénaires sont morts,
hier samedi à Ghardaïa, après avoir inhalé du gaz lacrymogène au cours des
affrontements entre gendarmes et jeunes mozabites dans plusieurs quartiers de
la ville, comme Bab El Hadda et Souk Lahtab.
Les affrontements
avaient éclaté, la semaine dernière, entre des élèves dans un lycée de
Ghardaïa. La gendarmerie est intervenue pour sortir les élèves hors de
l'établissement, avant que la situation ne dégénère dans la rue. Les
manifestants protestaient contre l'arrestation de leurs camarades, avant que
les échauffourées ne se propagent à d'autres quartiers notamment à Aïn Lobo. Un
groupe de lycéens a été arrêté par les gendarmes mercredi avant la reprise des
échauffourées hier samedi. D'autres affrontements ont éclaté vendredi
peu après la prière hebdomadaire à Bab Haddad, un quartier mozabite de
Ghardaïa. Les forces de sécurité sont intervenues en usant notamment de gaz
lacrymogène pour tenter de mettre fin aux affrontements. Ghardaïa avait
retrouvé son calme depuis octobre dernier, avec un déploiement des forces de
sécurité dans de nombreux quartiers de la ville, en proie à des tensions
intercommunautaires depuis plusieurs années.