Après avoir
longuement attendu que les promesses faites par les autorités soient
concrétisées sur le terrain, des citoyens et des commerçants de la commune de
Hamma-Bouziane sont montés au créneau, jeudi dernier, pour dénoncer la
situation déplorable dans laquelle se trouvent plongés de nombreux marchés
couverts construits ces dernières années, et qui restent toujours fermés.
Après avoir
longuement attendu que les promesses faites par les autorités soient
concrétisées sur le terrain, des citoyens et des commerçants de la commune de
Hamma-Bouziane sont montés au créneau, jeudi dernier, pour dénoncer la
situation déplorable dans laquelle se trouvent plongées de nombreux marchés
couverts construits ces dernières années, et qui restent toujours fermés. Rencontrés
jeudi dernier au centre de la ville de Hamma-Bouziane, une dizaine d'entre eux,
venant de plusieurs quartiers, ont été unanimes à déplorer que les autorités
communales continuent à faire l'impasse sur ce dossier. «Rien de ce qui a été
décidé avec eux au cours de la réunion du 4 décembre dernier n'a été réalisé»,
se sont-ils lamentés. Et d'expliquer que les marchés qui ont été construits et
étaient prêts à être livrés, sont toujours fermés dans un état catastrophique,
cela au moment où la population souffre du manque de marchés de proximité, se
trouve obligée de se déplacer jusqu'à Constantine pour s'approvisionner en
produits de bonne qualité. Se disant profondément marginalisés, les résidents
de la cité Bekira ont affiché leur indignation en décrivant la situation des
trois marchés qui ont été construits dans la cité et furent achevés durant le
mandat de l'ancienne APC, sans jamais être livrés aux bénéficiaires. Axant leur
propos sur le marché principal situé en face de la gare de chemin de fer (125 lots,
magasins et étals confondus), ils ont rappelé qu'il y a environ 3 ans, les
listes des bénéficiaires avaient été contestées par les commerçants qui
n'avaient pas été associés à leur confection, et ces listes furent annulées.
Ainsi, l'ouverture du marché a été renvoyée aux calendes grecques. Et depuis
lors, les riverains n'ont cessé de se demander pourquoi l'actuelle APC n'a pas
relancé l'ouverture de ces marchés «alors qu'il ne reste pratiquement que
quelques bricoles à faire pour les rendre opérationnels», ont-ils soutenu. Et
de regretter que les autorités de la commune, principalement le maire, sont
restées évasives sur ce sujet au cours de la fameuse réunion avec les
commerçants qui s'est déroulée au centre culturel de la ville. Les commerçants
issus des autres quartiers ont tous fait les mêmes remarques à propos des
marchés de proximité qui ont été construits dans leurs cités, remarques d'où
ressortent invariablement les expressions «abandon total, état de délabrement,
dégradation, situation juridique confuse, etc». Et de regretter que les
autorités de la commune, principalement le maire, sont restées évasives sur ce
sujet au cours de la fameuse réunion avec les commerçants qui s'est déroulée au
centre culturel de la ville. cette place destinée au commerce se trouve livrée
aux constructions anarchiques, car des gens s'y sont approprié indûment des
espaces et ont construit des restaurants de plusieurs étages avec la
complaisance, de membres de l'ancienne APC», révélera notre interlocuteur. Le
marché du 17 Octobre (45 locaux environ), prés de la brigade de gendarmerie de
Hamma-Bouziane, est semble-t-il dans la même situation, ont affirmé d'autres
commerçants. M. Boudjadja, responsable du bureau local de l'UGCAA a complété le
tableau en affirmant que «c'est pareil pour le marché construit dans le
quartier d'El-Ghirène : il est toujours fermé, servant maintenant de dépôt
d'ordures et de lieu de regroupement de délinquants, au moment où les marchands
informels sont en train de squatter toute la route y menant, provoquant un
désordre indescriptible». Interrogé sur les démarches effectuées par le
syndicat des commerçants pour régler, ce dossier, notre interlocuteur fait part
de sa lassitude à ce propos en affirmant que les autorités communales
«promettent, mais ne font rien». Par ailleurs, nous avons vainement cherché à
joindre le Président de l'APC de Hamma Bouziane afin d'avoir de plus amples
explications à ce sujet. Et, nous avons aussi tenté, en vain, de joindre son
intérimaire ainsi que le responsable du patrimoine. Le chef de la daira, M.
Tolba que nous avons réussi à joindre répondra que le dossier relève de l'APC,
mais il n'en fera pas moins remarquer que les élus ont rencontré apparemment
des difficultés pour aborder ce dossier qui se heurte, d'une part, à l'héritage
conflictuel laissé par l'ancienne APC et d'autre part à l'établissement des
listes quant au choix des vrais commerçants qui devraient figurer dans ces
listes. «Les élus devraient nous consulter nous, en tant que syndicat des
commerçants, présent sur le terrain, pour leur indiquer le vrai du faux», a
rétorqué M. Boudjadja.