Les promoteurs
immobiliers ont demandé, hier, lors de leur 12e assemblée générale annuelle
tenue à l'Aurassi Alger, à ce que la loi relative à la promotion immobilière
soit révisée. Selon de nombreuses interventions des participants, la loi en
question, 11-04, ne répond pas à la situation de notre pays en même temps
qu'elle constitue l'essentiel du blocage du fait qu'elle se présente plutôt
comme une loi pénale et non une loi dont le souci devra être celui de faciliter
le travail du promoteur, à l'heure où notre pays se lance dans de vastes
programmes de construction de logements sous différentes formules. Selon des
intervenants, il est temps de décharger et déculpabiliser le promoteur, vu
comme seul responsable des retards accusés dans la livraison de logements.
Pourquoi les promoteurs nationaux ne bénéficient-ils pas des mêmes avantages
que les étrangers ? Pourquoi les longs délais pour l'obtention de pièces
administratives ? Et pourquoi la loi oblige le promoteur à être imposé sur la
base de résultats virtuels et non sur la base des bénéfices du programme livré
? Au plan des prix, les promoteurs s'interrogent sur l'absence de mécanisme de
réajustement de celui des logements aidés avec l'évolution du SNMG, combiné à
l'inflation et associé à l'évolution des coûts des matériaux de construction.
Mais contre vents
et marées, affirme la SG de l'organisation patronale des promoteurs immobiliers
(OPPI), Houria Bouhired, le parc national réalisé depuis 2004 en matière de
logements, de plus de 80%, l'a été par le secteur privé d'où la nécessité de
desserrer l'étau sur les promoteurs «montrés du doigt». De nombreuses questions
sur lesquelles devront se pencher les ateliers dont l'un sera constitué pour
proposer les améliorations à la loi 11-4 et un 2e atelier qui va émettre des
propositions en ce qui concerne le financement de l'immobilier. Il s'agit
également de faire des réflexions et propositions sur le foncier qui continue à
poser un sérieux problème à la réalisation des logements dans les délais.