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Le tribunal
correctionnel de Ziadia a prononcé hier un « non lieu » en faveur des cadres de
la Seaco poursuivis sous le chef d'inculpation de « passation de marchés
contraire à la réglementation », et où figuraient en tant qu'accusés dans cette
affaire l'ex-DG de la Seaco, M. Michel Valin, et un autre cadre expatrié, M.
Laurent Trapani, en sa qualité d'ex-directeur achat et logistique, ainsi que 4
cadres nationaux et un entrepreneur. Pour rappel, le représentant du ministère
public avait dans son réquisitoire demandé une peine de 5 ans de prison ferme
contre tous les accusés, estimant dans ce sens que les accusés avaient commis
de graves entorses à la Loi en passant des marchés de gré à gré, accordant
ainsi des avantages illicites au profit d'un entrepreneur, cité dans l'affaire.
Le verdict a été accueilli hier avec une grande satisfaction par les accusés
présents (les cadres expatriés étaient représentés par leurs avocats) et les
cadres de l'entreprise en général, qui ont vécu sous pression ces dernières
semaines à cause des accusations qui sèment le doute et la suspicion et qui
tombent sous le coup de la lutte contre la corruption. « Nous sommes
réconfortés par ce jugement qui a innocenté les cadres de notre entreprise »,
nous dira hier le directeur de la communication, M. Tarek Boughedda. Selon des
sources proches du dossier de l'enquête, les investigations ont été déclenchées
sur la base d'une lettre anonyme envoyée aux services compétents.