Bien que le taux
de la criminalité, notamment les vols, les agressions et atteintes sur les
personnes et les biens d'autrui, ait connu une baisse remarquable, ces trois
dernières années à Oran, le crime de sang prend de l'ampleur. Les règlements de
comptes avaient fait une trentaine de morts en 2014. Le dernier crime remonte à
la veille du nouvel an où un jeune homme de 31 ans a été tué au quartier
El-Makkari. Quelques jours auparavant, un homme a été tué dans un poulailler à
Bousfer. Aussi, un jeune homme de 26 ans a été tué au début du mois de décembre
au niveau du quartier Choupot. Mais le crime qui reste dans les annales est
celui du quartier Michelet au centre-ville. Le crime du centre-ville d'Oran
suivi de l'incendie a fait quatre morts. Le mois de septembre a connu trois
crimes. Un jeune homme, à la fleur de l'âge (21 ans), a quitté les siens d'une
manière brutale et atroce. Il a été violemment poignardé par un homme repris de
justice. Le malheureux essayait de calmer deux personnes qui se disputaient
quand il a reçu un coup de couteau. Evacuée vers le service des urgences
médicochirurgicales du Centre hospitalo- universitaire d'Oran dans un état
critique, la victime a rendu l'âme. Aussi, une jeune fille de 18 ans a été
poignardée à mort au quartier populaire Les Planteurs. Le présumé meurtrier ne
serait autre que son voisin. Trois jours avant au quartier Saint Eugène
(El-Makkari), un homme a mortellement blessé son frère à l'aide d'une pelle
suite à un différend. Le quartier Akid Lotfi a été, lui aussi, secoué par un
double crime le jour de l'Aïd El-Adha. Il s'agit là de quelques exemples.
S'agissant des homicides volontaires, les brigades de la police criminelle,
assistées par des experts en criminologie et en médecine légale, ont élucidé la
majorité de ces affaires. L'arrestation des auteurs de ces crimes de sang a été
réalisée grâce à la contribution des éléments de la police scientifique, qui
réalisent d'importants progrès techniques et scientifiques pour
l'identification des auteurs de crimes. La déperdition scolaire, la misère et
l'oisiveté ne sont pas les seules causes de ce nouveau fléau ravageur. Il y a
d'autres raisons beaucoup plus profondes qui sont à l'origine de la
criminalité. Des conditions sociales comme le logement, le revenu familial et
l'éducation marquent profondément les enfants et les jeunes. Il a été démontré
que des améliorations à ces conditions sociales peuvent ouvrir de nouvelles
perspectives aux jeunes qui, sans cela, risquent de se retrouver derrière les
barreaux.