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Les autorités cherchent l'apaisement en remettant en liberté, ce samedi,
cinq manifestants interpellés suite à l'intervention des gendarmes pour rouvrir
la RN1, bloquée par des protestataires, depuis jeudi dernier, contre
l'exploitation du gaz de schiste. L'information a été rapportée par l'APS,
citant des sources responsables de la daïra d'In-Salah (700 km au nord du
chef-lieu de wilaya de Tamanrasset). Selon la version officielle, l'entrée en
action des unités d'intervention de la Gendarmerie nationale a été décidée pour
empêcher deux personnes parmi les protestataires de mettre le feu à deux
camions-citerne de transport de carburant, a expliqué la même source. Cette
remise en liberté des cinq protestataires est intervenue à l'issue d'une
rencontre entre des gradés de la Gendarmerie et des représentants des protestataires,
avec la condition pour ces derniers de ne plus bloquer la route, a-t-on encore
souligné. Selon les comptes-rendus de la presse nationale, des centaines de
citoyens ont bloqué la transsaharienne, de jeudi dernier, à samedi matin, à une
dizaine de kilomètres d'In-Salah, sur le tronçon reliant cette dernière à
El-Menea (Ghardaia), pour protester contre «l'exploitation du gaz de schiste».
Un mouvement de protestation qui a pris fin avec l'intervention des unités locales de la Gendarmerie, appuyées par des renforts venus de Ouargla, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule et dégager la route. Les protestataires qui avaient bloqué toute circulation, y compris celle des travailleurs de la zone pétrolière de Hassi-Moumène, avaient refusé, auparavant, de rencontrer le chef de daïra ainsi que le maire de In Salah, exigeant la présence du Premier ministre, en personne, ainsi que celle du ministre de l'Energie et des Mines pour évoquer la question du gaz de schiste. En parallèle à la fermeture de la RN-1, quelque 500 personnes ont, également, observé un sit-in, devant le siège de la daïra de In-Salah, scandant des slogans refusant l'extraction du gaz de schiste qui, selon eux, aurait été entamée dans la zone de Dehr Lahmar, à 130 km au sud de In-Salah. Les protestataires insistent, dans leur logique, et disent être résolus à ne pas arrêter leur mouvement jusqu'à l'abandon de l'option du gaz de schiste. Un gaz pointé du doigt par les protestataires qui arboraient des banderoles dénonçant son extraction. Un sit-in pacifique avait été organisé, mardi dernier, dans le même cadre, devant le siège de l'Assemblée populaire communale de In-Salah dans le cadre du mouvement qui s'est poursuivi jusqu'à ce samedi matin. Les manifestants arboraient, ce vendredi, des banderoles et scandaient des slogans en arabe et en français : «Oui au solaire thermique, non au gaz de schiste», «Non à l'extermination du Sud par le gaz de schiste», «In Salah agonise»?. La délégation qui s'est entretenue, la veille, avec le chef de daïra a, expressément, demandé que ses doléances soient transmises, directement au président de la République, demandant un moratoire contre le gaz de schiste. Les habitants de In Salah reprochent aux autorités centrales de les marginaliser, un peu plus, à travers cette démarche, en omettant de les consulter. Ils disent ne pas comprendre cette décision de commencer l'exploitation du gaz de schiste avant la date annoncée par le gouvernement l'été dernier, soit l'an 2020. |
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