A l'évidence, les
entreprises de jeunes chargées de l'assainissement, qui activent depuis trois
ans au niveau de la ville de Constantine, posent à la municipalité un problème
de paiement, d'autant plus que leur nombre augmente chaque année. Et l'APC
aimerait bien que «leur prise en charge soit assurée par le budget de la
wilaya». Engagées sur instruction du wali au moyen de contrats de gré à gré,
ces entités constituent, selon les élus, «une charge financière qui ne peut plus
être supportée par un budget communal dont le déficit est devenu chronique».
C'est pourquoi, dans sa dernière session de l'année 2014, tenue le lundi 29
décembre dernier, l'APC a pris la décision d'alerter la tutelle de wilaya en
rédigeant un rapport à l'intention du wali. Dans ce rapport, les élus ont
expliqué que «la municipalité ne dispose plus d'une capacité financière qui lui
permettrait de prendre en charge les 39 entreprises de jeunes qui sont engagées
actuellement dans ce secteur au niveau de l'agglomération constantinoise». Dans
ce rapport «bien motivé», nous a déclaré hier le président de l'APC, M. Rihani,
«nous avons attiré l'attention du wali sur la lourde charge budgétaire que
constituent désormais les 32 entreprises de jeunes que nous avons engagées dans
le secteur de l'assainissement voilà maintenant trois années. Et nous avons
proposé deux alternatives, soit que la wilaya nous alloue une subvention pour
la prise en charge de la totalité de ces entreprises, soit d'une partie
seulement. Et nous attendons sa décision pour trancher et voir dans quelle
mesure nous pourrons renouveler les contrats de gré à gré que nous avons passés
avec les entrepreneurs. Dans la négative, nous serions dans l'obligation de
réduire leur nombre en procédant à une sélection draconienne». Le maire de
Constantine a ajouté que «parmi les 12 communes de la capitale de l'Est, il n'y
a que celle du chef-lieu de wilaya qui a accepté d'employer, depuis les trois
dernières années, toutes les promotions issues des dispositifs de l'emploi des
jeunes et versées dans ce domaine». Ajoutant dans ce sens, «ce n'est pas du
tout normal alors que plusieurs de ces entreprises avaient soumissionné dans
les autres communes de la wilaya», a estimé le P/APC de Constantine qui s'est
énergiquement élevé contre «les gens qui ont mal interprété cette décision de
l'APC qui ne vise en fait qu'à mettre sa politique en adéquation avec ses
moyens financiers», a dit le maire en faisant remarquer que la prise en charge
financière de ces entreprises durant les trois dernières années a créé un
déficit au niveau du budget de l'APC. «D'une douzaine seulement au cours de la
première année, en 2011, ces entreprises sont passées à 32 l'année 2014. Et je
ne vous cache pas qu'avec les seules ressources de la commune, nous arrivons à
peine à assurer les salaires du personnel», nous a déclaré en dernier lieu M.
Rihani.